Une équipe de l'INSERM (CRI 9602, Ecole normale supérieure) a montré que la peau d'un mammifère adulte contient des cellules souches capables de régénérer l'épiderme, les follicules pileux et les glandes sébacées. Les résultats de ces travaux publiés dans la revue
« Cell »* pourraient avoir des retombées en dermatologie et cancérologie.
Les chercheurs ont, en premier lieu, localisé ces cellules souches dans la partie supérieure du follicule pileux, dans une zone renflée de la gaine entourant ces follicules. Ils ont ensuite vérifié leur capacité à générer de l'épiderme, des follicules pileux fonctionnels et des glandes sébacées. La zone du follicule contenant les cellules souches a été prélevée chez une souris adulte et implantée dans un embryon de souris, au niveau du dos. Le développement de ces cellules en épiderme, puis en follicules pileux et en glandes sébacées a bien été observé. Les applications de ces travaux concernent d'abord la dermatologie. La stimulation de la différenciation des cellules souches en épiderme pourrait favoriser la cicatrisation. Une différenciation diversifiée pourrait également améliorer l'aspect des greffes de peau chez les brûlés car elles ne comportent ni follicules pileux ni glandes sébacées. En poussant le raisonnement un peu plus loin, on peut espérer, un jour, protéger les cellules souches du follicule pileux des effets de la chimiothérapie.
* H. Oshima et coll. « Cell » du 26 janvier 2001, vol.104
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