L’association « Femme médecin libéral » (FML) monte au créneau pour défendre une vision « plus juste » de la médecine libérale, plus en phase avec la féminisation galopante de la profession, qui sera composée pour moitié de femmes en 2020.
« Nous avons pris nos distances avec le SML car nous voulons agir hors de toute ligne syndicale, explique le Dr Sophie Bauer, chirurgienne thoracique et cardiovasculaire, vice-présidente. Sans étiquette politique, il est plus facile d’impliquer la génération montante. Aujourd’hui, 80 % des inscrits en deuxième année de médecine sont des femmes. Or, seuls des hommes décident de leur avenir. »
Retraite discriminante
Généralistes, homéopathes, dermatologues ou nutritionnistes, ces professionnelles se mobilisent sur plusieurs dossiers à leurs yeux laissés pour compte par les négociateurs en place. La protection sociale est l’un d’eux. Affiliés au régime des indépendants (le RSI), les médecins en secteur II ne disposent que de six semaines de congés maternité quand toutes les autres femmes ont droit à 16 semaines, peste l’association.
Le think tank milite aussi pour une remise à plat du système de retraite des libéraux. Les femmes médecins estiment que les cotisations sont fondées sur des bases forfaitaires calculées sur un modèle désuet : celui du médecin de sexe masculin qui exerce 80 heures par semaine. Désavantageux pour celles qui aspirent en 2013 à exercer moitié moins.
L’association revendique aussi un regard différent sur la formation médicale, l’interprofessionnalité et la gestion de l’entreprise libérale. Son premier « atelier débat », prévu le 18 janvier à Paris, portera sur le risque
sanitaire. Une centaine de participantes sont attendues.
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