À l’avant-veille d’une importante réunion, jeudi, avec le ministère de la Santé pour débattre des mesures à prendre pour améliorer l’attractivité de la médecine libérale, le Syndicat des médecins libéraux (SML) a présenté trois propositions prioritaires pour apporter une réponse rapide et efficace aux problèmes de démographie médicale. Fruits des très nombreuses réunions organisées pendant la campagne des élections professionnelles, ces pistes visent à favoriser la retraite active des praticiens libéraux, à établir un compagnonnage entre tous les étudiants en médecine et des médecins libéraux et enfin à mettre en place une « régulation éclairée » de la démographie médicale.
Le concept de retraite active, défendu par le syndicat, doit permettre aux médecins âgés de 65 à 70 ans de rester en activité s’ils le souhaitent en leur accordant pour cela un statut qui mettrait fin aux tracasseries administratives que rencontrent actuellement ceux qui souhaitent poursuivre leur exercice. « D’ici à 2020, la moitié des 114 000 médecins libéraux pourraient faire valoir leurs droits à la retraite, indique le Dr Christian Jeambrun, président du SML. Il faut rendre attractive la poursuite d’activité des praticiens de cette tranche d’âge. » Le syndicat souhaite que les praticiens en âge de prendre leur retraite et qui prolongent leur activité puissent bénéficier d’avantages tels qu’une couverture de la Sécurité sociale, une exemption de cotisation à la CARMF, des cotisations aux URSSAF minorées, une assurance professionnelle (RCP) aménagée et qu’ils ne soient pas soumis à la permanence des soins.
Afin d’inciter les jeunes médecins à se tourner vers l’exercice libéral, le SML prône un compagnonnage élargi entre tous les étudiants en médecine à partir de la 4e année et des médecins libéraux volontaires. L’objectif de cette démarche est de faire découvrir les différentes spécialités d’exercice et de créer « un réseau social régional » entre les professionnels en activité et les jeunes en formation. Enfin, le SML entend garantir une répartition pertinente de la démographie médicale sur le territoire national. Dans les zones surdotées, l’installation d’un praticien ne serait autorisée qu’en cas de départ (fin d’activité ou retraite) d’un confrère. Cette solution permettrait, selon le syndicat, de valoriser le cabinet médical et favoriserait le rachat de clientèle.
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