« Retour à la maison »

Publié le 07/10/2003

Article réservé aux abonnés

A l'affiche à Paris :

Un militant PC un peu largué dans le monde actuel. Un peu nostalgique des beaux jours où « L'Humanité » se vendait mieux et où l'on croyait au grand soir. Sa fille. Vedette de télévision. Pas méchante, très représentative du monde d'aujourd'hui, celui de la télé-réalité. Elle revient chez ses parents, en banlieue. Cela fait une émeute dans la cage d'escalier. Bref. On a vu sur une partie de ce thème, mais tellement mieux traité, des pièces de Daniel Soulier. Qui parlait de l'intérieur de ce monde et pouvait analyser les fractures. Ici, il manque une sincérité, un élan. La comédie est laborieuse. On fait beaucoup d'efforts. Et malgré certains acteurs très bons (Nathalie Courval), on s'ennuie ferme.

Pépinière-Opéra, à 21 h du mardi au samedi et en matinée le samedi à 18 h (01.42.61.44.16).

A l'affiche en banlieue :

« Médée »

Un grand écrivain. Max Rouquette. Un écrivain dont on a eu parfois l'occasion de vous parler. Mais si peu, trop peu. Un poète et un poète dramatique. Sa Médée est gitane. Jean-Louis Martinelli s'est appuyé sur ce grand texte au lyrisme éblouissant mais sans démonstration, pour diriger un groupe d'acteurs africains. C'est cette Médée, dont on aurait rêvé qu'un directeur du festival d'Avignon la mette au programme de la cour d'Honneur un jour avec Nada Strancar dans le rôle-titre, par exemple, que l'on va découvrir cette semaine dans une version africaine avec des acteurs du Burkina Faso et sur une musique de Ray Lema.

Théâtre de Nanterre-Amandiers, à 20 h 30 du mardi au samedi et le dimanche en matinée à 15 h 30 (01.46.14.70.00). Jusqu'au 16 novembre. Texte publié aux Editions Espace 34.

« Cairn »

Enzo Cormann. Un auteur. Pas de doute. Claudia Stavisky, un metteur en scène et une directrice de théâtre. Celui des Célestins de Lyon. Elle a créé ce spectacle au printemps dernier à Lyon. On le retrouve aujourd'hui chez Didier Bezace. Trois changements dans la distribution mais l'essentiel demeure en place. Une histoire qui se passe en 1968. Il y a Cairn qui appelle à la révolte. La fille de son patron qui en pince pour lui. Il y a l'échec. Le naufrage de l'idéal. Il y a une pièce qui mérite d'être découverte.

Théâtre de la Commune à Aubervilliers, à 20 h 30 du mardi au samedi et le dimanche en matinée à 16 h. Jusqu'au 25 octobre. Durée : 2 h 35. (01.48.33.16.16).

« Le Dragon »

Une fable qui parle du monde, un texte qui peut éblouir les enfants mais s'adresse aux adultes aussi et leur raconte ce que peut être un tyran... la folie d'une idéalogie. La pièce d'Evgueni Schwartz est mise en scène par Laurent Serano dans une adaptation qu'il signe. On aura sûrement l'occasion de vous en reparler, mais on signale ce spectacle car la pièce en elle-même mérite d'être découverte. A lire dans la collection Quatre-Vents des éditions de l'Avant-Scène théâtre.

Théâtre de l'Ouest Parisien, à 20 h 45 du mardi au samedi sauf jeudi à 19 h, dimanche à 16 h. Relâche du 30 octobre au 2 novembre. Durée 2 h 30 avec entracte (01.46.03.60.44).

A l'affiche en régions :

« Dom Juan »

A Nice, au centre dramatique, Daniel Benoin met en scène Jean-Michel Dupuis dans le rôle-titre « Dom Juan » de Molière. Après avoir été un Harpagon bouleversant de « L'Avare », Dupuis endosse donc les vêtements de « l'épouseur du genre humain ». Une interprétation qui attise la curiosité. Dupuis est un acteur immense. Parfois, on trouve, on le dit, que Daniel Benoin, question de génération, est un lecteur qui veut trop montrer qu'il a compris tous les sens d'un texte. Il souligne. Mais c'est toujours et très intelligent et très spectaculaire. C'est bien.

Théâtre de Nice, Centre dramatique national, à 20 h 30 du mardi au samedi, en matinée le dimanche à 15 h (04.93.13.90.90).

Le Quotidien du Mdecin