N° SPECIAL Cancérologues/Hématologues

Retour aux sources sur le Net

Publié le 11/06/2003
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Parmi les « 70 mesures pour gagner » du Plan de mobilisation contre le cancer, un projet de site Internet grand public devrait être mis en œuvre par l'Institut national du cancer. Quant au cancer du sein, objet d'une toute récente campagne de dépistage des pouvoirs publics, il a désormais son adresse Web grand public (www.rendezvoussanteplus.net), ouverte le 19 mai par le ministère de la Santé, l'assurance-maladie et la Ligue contre le cancer.

Standards, options et recommandations

Le site Internet de la Ligue (www.ligue-cancer.asso.fr) représente d'ailleurs l'un des premiers points d'entrée sur Internet à conseiller à un patient. Il met à disposition une large collection de brochures au format PDF sur des thèmes de vie quotidienne (alimentation, douleur, accompagner un proche, etc.) et répond à de nombreuses questions pratiques, dans le domaine de la prévention, de la recherche ou des droits du malade. Il fait également office de portail en orientant les internautes vers d'autres ressources utiles, que l'on trouve notamment sur les sites de la FNCLCC (Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer) et dans le catalogue grand public de sites médicaux du CHU de Rouen (CISMeF-patients).
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, la Fédération (www.fnclcc.fr) ouvre en effet l'accès à la fois à des guides « Comprendre le cancer », « traduction » des SOR (standards, options et recommandations), ces documents scientifiques réalisés par les experts, et à ces SOR eux-mêmes (même s'ils sont édités dans un objectif professionnel avant tout).
Quant à la page d'accueil du CISMeF-patients en cancérologie (www.chu-rouen.fr/ssf/patient/cancerologie.html), on peut souligner qu'elle est mise à jour dans le cadre d'un partenariat avec la Ligue.
Le médecin utilisera, lui, dans une recherche d'informations en français, le catalogue Cismef (www.chu-rouen.fr/cismef), réalisé pour les professionnels de santé sur la base du thesaurus MeSH (Medical Subject Headings, employé pour la base de données bibliographique Medline), qui apparaît régulièrement, dans les sondages auprès des médecins internautes, parmi les 3 à 5 sites les plus consultés. Sa notoriété repose non seulement sur son ancienneté (1995), mais aussi sur la qualité de la sélection et de la description des documents recensés. On peut d'ailleurs noter que le Cismef ne retient plus les sites commerciaux depuis début 2000 et qu'il utilise un référentiel (Netscoring) qui permet d'évaluer la qualité des informations fournies. L'intérêt de l'outil s'est encore accru depuis qu'il a ajouté à ses deux index d'origine (alphabétique et thématique) un accès par type de ressources - pour consulter des listes de bases de données, journaux médicaux ou sites institutionnels - et, surtout, une fonctionnalité de recherche avancée. Cancérologie et hématologie y conduisent à des arborescences, mots clés et qualificatifs du thesaurus MeSH concernant ces spécialités. Mais ces métatermes peuvent aussi être croisés, en recherche avancée, avec des mots clés MeSH, des qualificatifs (ex. : mortalité), des types de ressources (ex. : base de données).

Sociétés savantes et associations de médecins

La présence des sociétés savantes sur le Net est en revanche modeste. La Société française du cancer (www.sfc.asso.fr/) met bien son agenda de colloques à jour, mais de nombreuses autres pages commencent à dater. Tandis que le site de la Société française d'oncologie pédiatrique (www.la-sfop.com/) se limite à une plaquette de présentation générale. Il faudra se diriger vers les publications d'autres sociétés savantes, à l'instar de la Société nationale française de gastroentérologie (www.snfge.org), pour avoir accès à une bibliothèque fournie concernant tous les cancers ou les questions d'hématologie de cette spécialité.
Autres exemples : le site du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (www.cngof.asso.fr/), ou encore celui du groupe interdisciplinaire Trousseau sur les antithrombotiques (www.gita-thrombose.org), association médicale dont la veille bibliographique est régulièrement tenue à jour et également accessible par un moteur de recherche.
Si votre principale préoccupation consiste à ne rien manquer de l'actualité, des revues de presse (gratuites) sont proposées par Medespace (www.medespace.com/cancero/index_presse.htm, www.medespace.com/hemato, www.medespace.com/pediatrie/index.htm). Cette librairie en ligne des Editions Estem se propose en effet de jouer un rôle de « site interactif destiné à la formation et à l'information médicale et paramédicale ».
Enfin, le document le plus récent, référentiel et complet sur le cancer en France est maintenant téléchargeable sur le site de la Documentation française (www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/034000017.shtml, attention : le document pèse plus de 1 Mo). Il s'agit du « Rapport de la Commission d'orientation sur le cancer », remis par le directeur général de la Santé au ministre : un état des lieux général qui aborde aussi bien l'épidémiologie, la prévention et le dépistage, que l'organisation des soins, l'accès aux traitements ou la formation et les effectifs des praticiens... Rappelons que c'est la commission qui a préconisé la création de l'Institut national du cancer.

Anaes.fr : comment s'y retrouver plus facilement

Le site de l'ANAES regorge de rapports et documents qui permettent de définir des stratégies diagnostiques ou thérapeutiques pour lesquelles le niveau de preuve est évalué. Il est malheureusement dépourvu de moteur de recherche, ce qui ne simplifie pas l'accès à ses richesses.
Concepteur du site atoute.org, notamment pour aider ses confrères dans la recherche d'informations médicales, le Dr Dominique Dupagne a mis en ligne un outil qui facilite la recherche des référentiels de bonnes pratiques cliniques ou des documents présents sur des sites officiels tels que l'ANAES : le multi moteur Google-Atoute (www.atoute.org/recherche_informations_medicales/bonnes_pratiques_cliniq…). « Son seul défaut, commente-t-il : le délai d'indexation de Google qui peut prendre un à deux mois. »

Dominique LEHALLE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7351