Inquiète des conséquences de l’éventuelle adoption de la proposition de loi de Bruno Le Roux sur les réseaux de soins mutualistes, l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France) vient d’adresser une lettre ouverte aux députés et sénateurs. Certes, « l’amendement élaboré et adopté en commission des affaires sociales de l’Assemblée exclut la pratique de remboursements différenciés pour les médecins », indique l’association qui n’est pas rassurée pour autant.
L’ANEMF fait valoir que rien n’empêchera les mutuelles de négocier avec les praticiens des cahiers des charges abordant par exemple la question des délais de rendez-vous. Ce qui risquerait « d’amener les praticiens à prendre en charge plus rapidement les patients bénéficiaires des réseaux de soins, au détriment de ceux n’ayant pas les moyens d’y accéder. Ceci porterait atteinte à l’égalité d’accès aux soins ».
Un risque d’accroître les inégalités d’accès aux soins
L’ANEMF ajoute que la réflexion sur la place des organismes complémentaires au sein du système de soins « ne peut se mener que par une approche globale », et que cette proposition de loi « n’aborde cette question que sous un angle restreint et risque à terme d’accroître considérablement les inégalités d’accès aux soins ».
L’association demande en conséquence aux députés et sénateurs de ne pas voter ce texte, et les invite à lancer une concertation avec l’ensemble des acteurs du système de santé pour « envisager une réforme complète, cohérente et réfléchie ».
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