LE PROCÈS des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien accusés d’avoir inoculé le VIH à 426 enfants libyens devait reprendre hier à Tripoli. Incarcérés depuis 1999, les infirmières et le médecin avaient été condamnés à mort le 6 mai 2004. Ils avaient fait appel et, le 25 décembre dernier, la Cour suprême libyenne ordonnait la tenue d’un nouveau procès. Dans le même temps, un fonds international destiné à aider le pays à combattre le sida a été constitué par la Bulgarie en partenariat avec l’Union européenne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. La Bulgarie, estimant que les infirmières sont innocentes, avait rejeté la demande de dédommagement de 10 millions de dollars présentée par les familles, mais accepté le principe d’une aide humanitaire.
En janvier dernier, le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, s’est rendu auprès des infirmières et du médecin ; une trentaine d’enfants atteints du sida sont venus en France pour y être soignés. D’autres petits malades doivent être accueillis en Italie. En mai, les Etats-Unis ont annoncé la normalisation de leurs relations avec la Libye, où une ambassade devrait être ouverte.
En France, plusieurs organisations se sont mobilisées. Lundi, une conférence de presse a été organisée par plusieurs d’entre elles, dont Ensemble contre la peine de mort, avec le Pr Luc Montagnier, Bernard Kouchner, Patrick Pelloux, l’un des avocats des infirmières, Antoine Alexiev, et Sylvie Vartan (qui s’exprimait depuis Los Angeles).
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