Le dépistage du cancer colorectal, comme tout dépistage en population, est défini par des objectifs (de baisse de mortalité) et une population cible : cette population a été définie sur des critères épidémiologiques pour essayer d’éviter au mieux le maximum de lésions à un stade avancé, soit la population à risque moyen, sans antécédents personnels ou familiaux de tumeur colique, âgée de 50 à 74 ans. Notre confrère ne fait pas partie de cette population, non seulement par son âge, mais surtout du fait de ses antécédents familiaux qui le placent dans la population à risque élevé ; il pourrait donc rappeler à son fils que dans ce cas il relève, selon les mêmes recommandations officielles, d’une coloscopie tous les 5 ans.
Quant au fait de savoir si on refuse la coloscopie aux personnes trop âgées qui présentent des symptômes la justifiant, elle ne se pose pas en France à ce jour. La seule question qui mérite d’être posées, devant un patient chez qui on redoute un cancer colorectal est la suivante : en cas de confirmation du diagnostic, le patient pourra-t-il supporter le geste chirurgical nécessaire ? Sinon pourquoi lui imposer un examen sous AG pas particulièrement agréable ? Mais pour le moment, nous réalisons dans nos cliniques quotidiennement des coloscopies chez des patients parfois très âgés quand la clinique le justifie et que leur état général le permet.
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