LE TRIBUNAL correctionnel de Paris a renvoyé à une date ultérieure le procès d'une cinquantaine de Français d'origine comorienne, soupçonnés d'avoir escroqué la Sécurité sociale à Paris en déclarant des hospitalisations fictives aux Comores. Un vice de forme est à l'origine de ce report. Le nouveau procès ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.
La justice reproche à la cinquantaine de prévenus, tous agents d'entretien ou éboueurs à la Mairie de Paris ou à la Préfecture de police, d'avoir acheté, lors de vacances aux Comores entre 1999 et 2001, de fausses feuilles d'hospitalisation signées par de faux médecins. Les remboursements, qui concernaient parfois les parents et les enfants d'une même famille, étaient généralement de 1 500 à 4 500 euros. Les prévenus devaient ensuite en verser une partie à ceux qui leur avaient fourni les fausses factures.
L'instigateur de la fraude aurait rédigé et signé un certain nombre de factures supposées émaner de l'hôpital de Mitsamiouli. Introuvable, il est visé par un mandat d'arrêt international.
La Sécurité sociale avait levé le lièvre en se rendant compte que le motif d'hospitalisation d'au minimum quinze jours était toujours le même, c'est-à-dire le paludisme, une maladie qui ne donne habituellement pas lieu à hospitalisation sur l'archipel.
D'après l'avocat de la Sécurité sociale, le préjudice est à ce jour de 130 000 euros à l'égard de la caisse primaire et de quelque 75 000 euros à l'égard de la Mutuelle de la Ville de Paris.
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