L'avion a décollé de Nouméa le 17 août, pour atterrir le 18 à Paris-Charles-de-Gaulle. Le temps pour Frédérique Coulon, la jeune lauréate du concours de première année, organisé pour la première fois l'an passé à Nouméa (en Nouvelle-Calédonie), de prendre ses marques, avant que ne commence son stage infirmier.
D'abord logée chez un oncle, Frédérique Coulon a ensuite été prise en charge par la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris qui lui a trouvé une chambre à la Cité internationale. Au service de la scolarité, les dames la regardent d'abord avec de grands yeux. L'inscription en P2 se fait normalement en juillet. « Elles avaient plus ou moins entendu parler de mon cas », se souvient Frédérique. La jeune Calédonienne passe assez inaperçue dans l'amphi aussi. Peu d'étudiants connaissent l'existence de ce concours en Nouvelle-Calédonie. Le PCEM1 à la Pitié, c'est une promotion de 600 élèves, divisée en deux sections, A et B. Donc la question que l'on se pose en P2, c'est plutôt : « Tu viens de quelle section ? » que « Tu viens de quel pays ? ». Il y a d'ailleurs beaucoup d'étudiants étrangers dans l'amphi, venant notamment du Luxembourg. « C'est pas plus mal, on est fondu dans la masse », commente Frédérique Coulon.
Noël en métropole
Frédérique a vécu sa première immersion dans le monde hospitalier à l'occasion du stage infirmier, en rhumatologie, à la Pitié. « Même si c'était parfois un peu frustrant, comme de ne pas connaître les résultats des prises de sang que nous avons faites, nous avons pu accomplir des gestes tels que des ponctions lombaires ou des scintigraphies osseuses. C'est bien de voir et de savoir faire ce que font les infirmières et les aides-soignantes. Cela nous permet de mieux les comprendre et de mesurer aussi la hiérarchie et l'organisation du monde hospitalier. » Ce n'était pas un problème pour Frédérique d'assister à 7 heures du matin à la transmission des informations par les infirmières de nuit aux infirmières de jour parce que, là-bas, à Nouméa, les cours commencent à 7 h 10...
Les collègues calédoniens de Frédérique lui ont demandé un rapport sur sa première dissection. « L'an prochain, je présenterai la fac aux petits nouveaux », espère-t-elle.
Frédérique passera Noël en métropole, avec de la famille qui vit en province. Elle espère retourner au pays l'été prochain, mais le billet n'est pas encore acheté car il dépendra de la date des stages.
Frédérique se sent bien dans sa fac, bien dans sa ville aussi. « J'aime le froid ». Le métro « ne la dérange pas ». « Je redoutais plutôt la chaleur. Aux infos, ils annonçaient la canicule. Heureusement, je suis arrivée juste après... Cela m'a seulement causé des problèmes pour faire ma valise, je ne prévoyais que des habits légers. »
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