Le renoncement aux soins se serait-il encore aggravé ces derniers mois en France ? Oui, répond le baromêtre Europ Assistance-CSA, qui chiffre à 33% le nombre de personnes ayant déclaré avoir évité ou reporté des soins au cours de l’année, soit 6 points de plus par rapport à l’édition précédente et trois fois plus qu’en 2009 (11%) ! Ce taux reste préoccupant si on le compare avec d’autres pays de niveaux de développement similaires. Alors que 23% des Américains (+2 points) déclarent encore avoir au cours de l’année renoncé ou reporté des soins médicaux pour eux ou un membre de leur foyer pour des raisons financières, trois autres pays européens se distinguent tout de même par un niveau élevé de renoncement aux soins : la Pologne avec 39% des personnes sondées déclarant avoir renoncé à des soins pour raisons financières en 2013(- 2 points), l’Allemagne avec 24% (-6 points) et l’Italie avec 20% (-7 points). En revanche, le taux de renoncement aux soins déclaré est sensiblement plus bas en Autriche (11%), en Espagne (7%), Suède (6%) ou en Grande-Bretagne (4%).
Sont particulièrement concernés par ce phénomène dans l’hexagone, les femmes (41%, contre 23% des hommes) et les 18-39 ans (40%, contre 22% des 60 ans et plus). Les soins dentaires (25%) arrivent en tête des soins auxquels les Français renoncent ou qu’ils reportent, devant les achats de lunettes ou de lentilles de correction (17%), les consultations de généralistes ou spécialistes (12%), les achats de médicaments (7%) et les soins lourds (7%). C’est surtout en dentisterie et en optique que la fréquence des renoncements a bondi ces dernières années.
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