SELON UN RAPPORT du Comité de la prévention et de la précaution (CPP), la recherche sur les perturbateurs endocriniens doit être renforcée afin d'établir leur impact sur la fertilité et la reproduction.
Le CPP préconise une meilleure surveillance des milieux du travail. Hormones de synthèse, hormones issues de plantes (phytoestrogènes), pesticides (DDT), dioxines, phtalates (utilisés pour assouplir le plastique et comme solvant), PCB (polychlorobiphényles), produits retardateurs de feu sont susceptibles d'altérer les fonctions du système endocrinien. Parallèlement, une baisse de la qualité du sperme a été constatée chez l'homme. Les cancers des testicules et du sein augmentent, ainsi que la fréquence des malformations de l'appareil génito-urinaire masculin. Toutefois, « il n'est pas possible d'affirmer » que les perturbateurs endocriniens en sont la cause, explique Sylvaine Cordier, chercheuse à l'Inserm. « D'autres mécanismes d'explication sont possibles », ajoute-t-elle, relevant qu'une augmentation des cancers du testicule avait été constatée « bien avant » l'introduction à grande échelle des produits incriminés.
Le CPP recommande de « caractériser les dommages dont on peut craindre qu'ils soient dus aux perturbateurs endocriniens ». Au-delà des impacts sur la fertilité masculine, le Comité évoque ceux qui « peuvent toucher au développement neurologique des enfants, à la maturation sexuelle » ainsi qu'à l'immunité, a précisé son président, le pneumologue Alain Grimfeld. Les recherches devraient aussi porter sur les effets nocifs chez la femme, sur les effets combinés de mélanges de substances et sur les moyens de réduire l'exposition aux produits susceptibles de perturber le système endocrinien. Sur le plan professionnel, souligne le Pr Grimfeld, il faut tenir compte des « impératifs économiques ». « Si on est obligé d'utiliser une molécule », au lieu d'en décider l'arrêt, il faut plutôt, dit-il, « inciter » à observer des mesures de protection.
Un avis sur les perturbateurs endocriniens
Renforcer la recherche
Publié le 09/06/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7557
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