LA FRANÇAISE des jeux (FDJ) annonce un renforcement, au début de novembre, des garde-fous encadrant le très populaire Rapido, de manière à lutter contre les comportements addictifs. À sa demande, le Pr Philippe-Jean Parquet a réalisé, avec un psychologue belge, une étude sur le jeu excessif-pathologique et préconise «la rupture» comme principal ressort afin d'aider un joueur en difficulté à s'en sortir. «Comme pour toutes les conduites addictives, l'arrêt est un début de maîtrise», dit au « Quotidien » le psychiatre, membre du conseil scientifique de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Ainsi, pour chaque bulletin de Rapido, la mise et le nombre de tirages maximaux vont passer respectivement de 500 à 100 euros et de 20 à 5, le règlement de gains limites sur le point de vente chutant de 500 à 300 euros. Et en cas de bénéfices supérieurs à cette dernière somme, c'est dans l'un des cent centres de paiement de la FDJ que le joueur devra aller chercher son gain, à partir du lendemain.
«Nous n'avons aucun intérêt» à faire le lit des joueurs à problèmes, laisse entendre la société, sans toutefois perdre le nord. Le Rapido constitue le premier produit de la FDJ. Il rapporte 2,2 milliards d'euros par an, soit 23,7 % du chiffre d'affaires total. Depuis janvier 2007, la FDJ s'est engagée dans un plan de formation «au jeu responsable», caractérisé notamment par la distribution de brochures appelant les joueurs à faire leur propre évaluation. Il concerne actuellement 20 000 des 38 500 détaillants que compte le réseau, dont les 9 600 qui proposent le Rapido.
L'an dernier, la FDJ a fait jouer 28,6 millions de personnes, dont 4 millions au Rapido, lequel devrait enregistrer en 2008 une baisse de 20 %. Sur un chiffre d'affaires de 9,3 milliards, 60 % sont allés aux joueurs (gains), 28,7 % dans les caisses de l'État, 5,1 % aux détaillants, 4,3 % à la FDJ et 1,9 % aux courtiers.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature