IL Y A PRÈS d’un an, le 14 avril 2005, la publication des décrets d’application de la loi du 13 août 2004 mettait en place à partir du 1er juillet 2005 une obligation quinquennale pour chaque médecin de s’inscrire dans un programme de formation médicale continue (FMC) lui permettant d’évaluer sa pratique professionnelle.
Ce texte précisait que l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) s’intégrait dans une démarche individuelle visant à promouvoir la qualité, la sécurité, l’efficacité et l’efficience des soins, qu’elle était soumise à un contrôle régional (URML) et qu’elle bénéficiait d’un enregistrement national (CNOM).
Pour satisfaire à cette obligation, chaque médecin doit analyser sa pratique professionnelle en référence à des recommandations et mettre en oeuvre, et les suivre, des actions permettant d’améliorer sa pratique.
Aujourd’hui, chacun s’accorde à dire, à la suite du Pr Laurent Degos, président de la Haute Autorité de santé, que «le progrès médical est devenu si intense et si rapide qu’on ne peut plus se reposer seulement sur la formation initiale». Il considère ainsi que cette obligation inscrite dans la loi «est, en fait, une véritable reconnaissance sociétale de ce que les médecins font depuis des années».
Pour autant, les modalités de la mise en pratique de cette EPP restent encore bien vagues pour la plupart des praticiens, même si la presse professionnelle a publié ces derniers temps des grilles ou des barèmes de FMCEPP, et, aujourd’hui, nombre d’entre eux ne savent pas réellement comment satisfaire en pratique à cette obligation.
Quelques semaines après la publication par la Haute Autorité de la santé de la première liste d’organismes concourant à l’évaluation des pratiques professionnelles qu’elle a agréées, la session d’actualité socioprofessionnelle sur le thème « La médecine libérale se forme et s’évalue parce qu’elle le vaut bien » est placée sous la présidence conjointe du Pr Jean-Michel Chabot (Laboratoire de santé publique, université de la Méditerranée, Marseille) et du Dr Pierre Monod (président de la Conférence nationale des présidents d’Urml), qui, à travers leurs interventions, vont apporter aux médecins des éléments importants d’éclaircissement quant aux modalités pratiques qu’ils devront suivre pour satisfaire cette obligation quinquennale de FMC-EPP.
Les autres intervenants sont les Drs Jean-Yves Hascoet (président de l’URML Bretagne), Marc-André Raetzo (chargé d’enseignement, faculté de médecine, Genève), Henri Partouche (chargé d’enseignement, département de médecine générale, Paris V) et le Pr Bertrand Dureuil (président du Collège français des anesthésistes-réanimateurs).
Ils vont illustrer, à travers leurs expériences, les différentes formes d’organisations pratiques, individuelles ou collectives, qu’ils ont d’ores et déjà mises en oeuvre pour permettre aux praticiens, en intégrant l’EPP dans leur activité, d’améliorer la qualité, la sécurité, l’efficacité et l’efficience des solutions thérapeutiques proposées aux patients.
D’après un entretien avec le Dr Bruno Trumbic, coordinateur de la session d’actualité socioprofessionnelle « La médecine libérale se forme et s’évalue parce qu’elle le vaut bien ». Jeudi 16 mars de 10 h 30 à 12 h 30.
Pour s’inscrire : www.lemedec.com ou secretariat@lemedec.com. Renseignements : 0.800.204.408.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature