Auto
Lancé en 1996, élu voiture de l'année douze mois plus tard, le Scenic s'est de suite imposé come un interlocuteur incontournable sur le marché.
Plus que le véhicule lui-même, c'est le concept de monospace compact familial qui a séduit la clientèle. Moins cher que l'Espace, son caractère convivial a suscité de nombreuses vocations. Mais ni le Citroën Picasso, ni l'Opel Zafira ne sont parvenus à le déloger de son piédestal.
En sept ans de carrière, le Scenic a été produit à deux millions d'exemplaires. Fait rarissime, les indiscrétions qui filtrèrent au sujet de l'arrivée de son successeur n'ont eu aucune incidence sur les ventes ! Preuve que Renault a visé juste et que son président, Louis Schweitzer, a eu raison d'ouvrir la cage à l'oiseau.
Grâce au Scenic, Renault s'est en effet forgé une image de constructeur risque-tout. Prudent, le patron de Renault prit pourtant le soin d'accoler au nom Scenic, celui de Mégane, afin d'aider à son identification. Ironie de l'histoire, c'est finalement la berline Mégane qui fit les frais de cette cohabitation ! Bien que faisant partie intégrante du programme Mégane, le Scenic 2 fait plus que jamais figure d'électron libre.
Sa vitre en forme de demi-lune rappelle cependant celle de sa sur aînée et de l'Espace IV. Malgré ces points communs, le Scenic exhibe une modernité moins choquante que ses sulfureuses acolytes.
Une caractéristique que l'on retrouve à l'intérieur où la planche de bord, l'instrumentation implantée au centre, les commodos crantés à commande courte, concilient agrément et ergonomie. La position de conduite, traitée façon berline, atteste de cette mutation vers un monde meilleur.
Symbole de cette avancée dans le futur, le levier de vitesse est maintenant implanté à portée de main comme sur les monospaces du groupe PSA. Une tendance forte.
Afin de profiter au maximum de la place libérée par le levier de vitesses, Renault a inventé un rangement central coulissant sur 304 mm. Déverrouillable électriquement, il est surmonté de deux accoudoirs et comprend deux rangements ainsi qu'une prise de 12 volts. Hélas, le modèle de base en est dépourvu. Il ne possède que deux porte-gobelets et un frein à main classique.
L'intrusion de ce coffre monté sur rails, sur les versions qui en disposent, va de pair avec celle d'un frein de parking automatique, transfuge de la Vel Satis.
Au chapitre des rangements, le Scenic fait dans l'opulence puisqu'il affiche au total 91 l supplémentaires. Outre le coffre central, le propriétaire a droit à une boîte à gant réfrigérée, quatre tiroirs sous les sièges, autant de trappes aménagées dans le plancher ainsi qu'aux fameuses tablettes aviation dont raffolent nos chères têtes blondes.
Comme tout bon monospace qui se respecte, le Scenic se distingue par sa modularité. Le dossier du siège passager avant se replie, les trois sièges (15,5 kg chacun) de la seconde rangée arrimés sur des glissières et repliables en portefeuille, coulissent sur 22 cm et leurs dossiers s'inclinent à 35 degrés maximum.
Une fois ôté, le siège central, plus étroit, permet de composer un habitacle quatre places et de rapprocher les deux autres afin de composer un salon.
Naguère soumis aux phénomènes de roulis, le Scenic fait amende honorable. Sécurisant, il vire à plat, se cramponne à la route à la manière d'une berline classique.
Parmi les motorisations actuellement disponibles, le quatre cylindres diesel common rail 120 cv offre les meilleures garanties de souplesse, de puissance et d'économie. Le 80 cv paraît en revanche moins adapté à un usage familial intense, en clair à pleine charge.
En dépit de ses 136 cv, le 2 l essence, moins souple à bas régime, pêche par sa sonorité.
Avec son Scenic, revisité de fond en comble, Renault a globalement réussi une performance. En avance sur son temps, il maintient ses rivaux (Picasso, Touran, Corolla Verso, Zafira) à distance respectable. Seul le Ford C-Max, lancé à la rentrée, semble en mesure de lui faire de l'ombre. Mais cela demande évidemment confirmation.
Le Scenic en bref
- Longueur : 4,259 m.
- Largeur : 1,805 m.
- Hauteur : 1,6205 m.
- Empattement : 2,685 m.
- Poids à vide : de 1 315 à 1 430 kg.
- Contenance réservoir : 60 l.
- Capacité du coffre : de 430 à 1 840 l.
- Freinage : quatre disques dont deux ventilés à l'avant, ABS, aide au freinage d'urgence (ESP avec contrôle de sous-virage, antipatinage de série sur 1,9 l dCi et 2 l).
- Direction électrique à assistance variable.
- Boîte 5 rapports (1,4 l, 1,6 l, 1,5 l dCi 80 cv), 6 rapports d'origine Nissan (2 l et 1,9 l dCi 120 cv, Proactive à commande séquentielle (2 l).
- Pneumatiques : 195/65 R15 (205/60 R16 sur 2 l et 1,9 l dCi 120 cv).
- Motorisations, performances, consommation moyenne :
1,4 l 98 cv (6), 174 km/h, 7,2 l,
1,6 115 cv (7), 185 km/h, 7,2 l,
2 l 136 cv (9), 195 km/h, 8 l,
1,5 l dCi 80 cv (5), 165 km/h, 5 l,
1,9 l dCi 120 cv (7), 188 km/h, 5,8 l. Le 1,5 l dCi 100 cv sera introduit au cours du premier trimestre 2004, le 1,9 dCi 140 cv et le 2 l turbo 165 cv en 2004.
PRIX
1,4 l : de 17 400 à 19 600 euros,
1,6 l : de 18 600 à 22 350 euros,
2 l : de 21 600 à 23 750 euros,
1,5 l dCi 80 cv : de 18 600 à 20 800 euros,
1,9 l dCi 120 cv : de 21 700 à 25 450 euros.
PRINCIPALES OPTIONS
Carte Renault mains libres (590 euros), climatisation manuelle (990 euros), lunette arrière ouvrante (230 euros), phares bi-xénon (650 euros), radar de recul (380 euros), contrôle de la pression des pneus (250 euros), toit ouvrant panoramique électrique (810 euros), guidage Carminat (de 1 260 à 2 140 euros). Ces options ne concernent que certains modèles.
POUR
Style, visibilité périphérique, moteur 12à cv diesel silencieux et souple, modularité et habitabilité, comportement routier, position de conduite.
CONTRE
Garde au toit à l'arrière, lunette de hayon ouvrable séparément en option seulement, réglage du volant en hauteur insuffisante.
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