EN BATTANT dans un secteur clé de Marseille Jean-Noël Guérini, le challenger socialiste de Jean-Claude Gaudin, le Dr Renaud Muselier (UMP) a réussi à sauver la mise du maire sortant dont il était jusqu'à présent le premier adjoint. Ce médecin coordonateur de la clinique marseillaise Saint-Martin (spécialisée en rééducation fonctionnelle) a, par la même occasion, permis à la droite de garder la deuxième ville de France dans son escarcelle alors que le scrutin s'annonçait très difficile.
Le Dr Muselier l'a emporté au second tour dans le troisième secteur de la cité phocéenne avec 51,43 % des suffrages, contre 48,57 % pour le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône qui avait obtenu le ralliement du PCF, des Verts et du PRG. Battu par le Dr Muselier avec 985 voix d'écart, le candidat PS Jean-Noël Guérini a toutefois remis en cause le soir même la régularité du scrutin, estimant qu'il y avait «au moins 1000fausses inscriptions» parmi les électeurs du troisième secteur, qui regroupe les quatrième et cinquième arrondissements de Marseille. Le lendemain, le socialiste Patrick Mennucci (vainqueur dans le premier secteur et directeur de campagne de Jean-Noël Guérini) a évoqué également l'existence, selon lui, d' «un certain nombre de faux électeurs inscrits, des gens qui habitent dans le Var», et n'a pas exclu un éventuel recours après vérification des listes électorales.
Jean-Claude Gaudin a, pour sa part, balayé ces accusations. «S'il y a des irrégularités, a rétorqué le maire UMP réélu, je ne pense pas qu'elles aient été dans mon camp.»
En attendant, Jean-Claude Gaudin s'apprête à entamer son troisième mandat avec une majorité municipale plus courte qu'avant. L'UMP a en effet décroché seulement deux sièges de plus que la gauche (51 sièges pour l'UMP, contre 49 sièges pour la gauche et un siège au FN) dans le nouveau conseil municipal de Marseille qui se réunira pour la première fois vendredi.
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