Dans une interview accordée au « New York Times », Andrew Witty, patron du laboratoire pharmaceutique britannique GSK, a indiqué mardi 17 septembre que, dès 2016, son entreprise ne paierait plus les médecins pour leurs actions de promotion de ses médicaments lors de congrès médicaux.
De la même manière, les professionnels de santé ne seront plus invités aux frais du laboratoire lors de ces mêmes congrès. GSK va aussi abandonner la pratique des objectifs de vente pour ses visiteurs médicaux.
« Nous sommes conscients que nous avons un rôle important à jouer en fournissant aux médecins des informations relatives à nos médicaments, mais cela doit être fait de façon transparente et en l’absence de tout conflit d’intérêts », a précisé Andrew Witty.
En Chine, GSK est sous le coup d’une enquête des autorités qui soupçonnent le laboratoire d’avoir versé des pots-de-vin à des professionnels de santé.
Le poids du « Sunshine Act »
Aux Etats-Unis, le laboratoire a déjà donné le ton depuis 2011, en ne faisant plus dépendre la rémunération de ses visiteurs médicaux du nombre de prescriptions effectuées par les médecins qu’ils démarchent.
Outre-Atlantique, la loi dite « Sunshine Act », adoptée en 2010, contraint les professionnels de santé à rendre publics tous les financements qu’ils reçoivent de l’industrie. En France, la loi Bertrand du 29 décembre 2011 contient des dispositions similaires, amenant les laboratoires à adapter leurs pratiques.
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