Rentrée anticipée – et sur les chapeaux de roue – pour plusieurs syndicats de médecins libéraux cette semaine avec, d’une part, l’accélération de la campagne pour les élections aux URPS du 12 octobre (les listes de candidats élaborées souvent dans la douleur devaient être publiées ce lundi) et, d’autre part, la volonté partagée de relancer le combat contre la loi de santé de Marisol Touraine (que le Sénat examinera en session extraordinaire à partir du 14 septembre).
Le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, tiendra dès ce mercredi 26 août une conférence de presse de rentrée, exercice auquel se livrera aussi le lendemain la branche généraliste de la Confédération (UNOF).
La Fédération des médecins de France (FMF) marquera jeudi également la première étape de son tour de France électoral et précisera un programme d’actions en région tout au long du mois de septembre. « Certains syndicats ont retrouvé des accents guerriers juste pour les élections », ironise le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, qui souhaite marquer sa différence.
Réveiller les consciences
Vendredi, la FMF, le Syndicat des médecins libéraux (SML), Le BLOC (majoritaire dans les spécialités de plateaux techniques) et l’association UFML (Union française pour une médecine libre) s’inviteront à l’université d’été du PS, à La Rochelle, pour réclamer l’abrogation pure et simple de la loi de santé.
Ces organisations entendent dénoncer une fois de plus la fin de la médecine libérale à la française au profit d’une « médecine administrée, sous tutelle, déconnectée des besoins réels et soumise aux prédateurs financiers ». Pour le Dr Éric Henry, patron du SML, en campagne électorale à La Réunion jusqu’à mercredi, le message est simple. « Le combat n’est pas terminé. Partout où ira Marisol Touraine, nous serons là aussi, les médecins ne baissent pas la garde. »
Joint ce lundi par « le Quotidien », le Dr Philippe Cuq, coprésident du BLOC, affiche sa détermination à en découdre. « Nous allons mettre notre grain de sel dans cette rentrée politique. Sur la loi de santé, on n’est plus dans le détail ou le compromis ! Nous sommes persuadés qu’il faudra un blocage sanitaire majeur ou une crise, mobilisant l’ensemble des soignants libéraux, pour réveiller les consciences et peser enfin sur le président de la République. »
MG France, enfin, avait annoncé mi-juin, à l’issue de son assemblée générale, qu’il inviterait les médecins généralistes à une nouvelle fermeture reconductible de leurs cabinets, à compter du 5 octobre, contre le projet de loi de santé.
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