Réaffirmer le chaînage des acteurs autour du patient atteint de VHC. En évoquant le rôle des différents professionnels de santé dans le parcours de soins des malades, les intervenants présents lors de la réunion bordelaise Hepicure ont plaidé pour un véritable décloisonnement : fin de l’hospitalocentrisme, implication plus forte du médecin généraliste, développement et renforcement du rôle des spécialistes libéraux, des biologistes, des pharmaciens de ville… les évolutions possibles sont nombreuses. Mais l’enjeu est là : mieux accompagner les patients dans le quotidien de la maladie. Seule exception : le milieu carcéral, où 5 % de la population diagnostiquée souffre d’hépatite C chronique. Ici, l’enjeu est le même, mais les difficultés spécifiques : pourra-t-on y faire entrer les nouvelles molécules, au coût si élevé ? Comment assurer le suivi des patients non éligibles à un traitement immédiat ? Quant aux détenus sous traitement, comment leur apporter l’éducation thérapeutique dans un milieu où les barrières de langue, le niveau bas d’éducation sont fréquents et la maîtrise du calendrier médical ou carcéral difficile ?
Comment déployer les Trod ?
En amont des soins, la position des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) a beaucoup fait parler : si ces outils, dont la pertinence a été récemment confirmée par la Haute Autorité de santé, sont bien considérés comme incontournables par tous les intervenants, ses modalités de déploiement posent question. Leur utilisation par des médecins généralistes, des pharmaciens officinaux ou au sein des UCSA ne semble pas forcément pertinente, possible ou réaliste. Pour aller au devant des populations cibles, le tissu associatif et celui des structures habituées à aller à leur contact restent certainement les bonnes alternatives.
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