Soumis depuis le début de l’année aux feux de l’actualité, parce que secoué par une nouvelle crise sanitaire et de lancinantes questions d’organisation, le système de santé avec ses institutions et ses entreprises doit redorer son blason.
La confiance des patients doit être regagnée. Même si cela est difficile quand les budgets sont de plus en plus parcimonieux en santé, comme dans la justice ou l’enseignement.
Les industriels de la santé sont cloués au pilori à cause de trop d’argent gâché et du trop peu de souci accordé aux effets des médicaments mis sur le marché. L’hôpital, lui, s’est longtemps pensé aimé, malgré toutes ses imperfections. Il a pourtant lui aussi « à se faire préférer ». Les cliniques quant à elles prétendaient, il y a peu, que le public aimait davantage le secteur privé. C’était cependant avant la crise économique qui pousse désormais les dirigeants de ces établissements à s’essayer au social pour remplir leurs lits. Enfin, à tort, compte tenu de la noblesse de leurs missions, les agents de nos grandes administrations s’estimaient inattaquables. Bien sûr, il n’en est rien, ni ici ni ailleurs.
Comme dans les dictatures qui tombent sous nos yeux, les institutions, administrations et entreprises, trop sûres d’elles, tremblent sur leurs bases. Les peuples dans nos démocraties d’opinion et de compassion supportent mal les secrets d’État et les gigantesques profits d’actionnaires invisibles, financés grâce à des fonds publics.
Repeindre les façades suffira-t-il ?
Le marketing et la communication (Cf. dossier pp. 8 à 13) qui sont des sciences bien peu exactes peuvent aider à « mieux répondre à des besoins identifiés, à satisfaire des attentes, à développer de bons produits pour faire renoncer aux mauvais ».
Mais il est grand temps que chacun s’explique sur les dysfonctionnements et « les pilotages à l’aveugle ». Et de réfléchir ensemble aux valeurs qui réunissent et engagent tous les acteurs qui ont à servir le secteur de la santé.
Les crises ont au moins le mérite d’inviter chacun à repenser l’essentiel.
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