L?es cardiomyopathies du post-partum récupèrent mieux que celles d’autres causes. Partant de ce constat, des chercheurs américains ont émis l’hypothèse selon laquelle les cellules souches fœtales issues du placenta et passant dans la circulation maternelle se fixeraient spécifiquement sur les tissus cardiaques lésés, favorisant ainsi le développement de nouvelles cellules myocardiques.
Ce postulat a été testé avec succès chez la souris enceinte. Après un infarctus du myocarde expérimental, les cellules fœtales placentaires migrent spécifiquement et de façon sélective vers les lésions cardiaques et se différencient ensuite en cellules musculaires et endothéliales. Si d'autres travaux confirment ces données obtenues chez l’animal, les cellules souches placentaires pourraient donc être utilisées pour réparer des lésions cardiaques du post-partum, mais aussi dans d'autres pathologies cardiaques. Une approche d’autant plus prometteuse que ces cellules placentaires ne soulèvent pas les mêmes questions éthiques que les cellules embryonnaires.
Approche novatrice
Autre approche novatrice?: l’utilisation de cellules souches cardiaque adulte en post-infarctus. Dans l'étude SCIPIO, menée en ouvert dans l’insuffisance cardiaque post-IDM traité par pontage – au cours duquel sont prélevées des cellules souches autologues au niveau de l'oreillette – l'injection coronaire de ces cellules 4 mois après améliore les différents paramètres, en particulier la FEVG et la classe NYHA dès 4 mois et à un an. Plus classique, l’injection intra-coronaire de cellules-souches de moelle osseuse après IDM est aussi moins enthousiasmante avec des résultats contradictoires. Dans REPAIR-AMI, cette approche avait montré 4 mois après un IDM une amélioration de la contractilité myocardique. Les résultats à 5 ans confirment la bonne tolérance et montrent une diminution significative des événements du critère primaire (décès, récidive d'IDM ou revascularisation). L'amélioration de la FEVG se maintient aussi (+5,9 %) vs une petite dégradation dans le groupe placebo (-2,1 %).
En revanche, dans Late TIME, l'injection intra-coronaire 2 à 3 semaines après l'angioplastie de cellules souches dérivées de la moelle osseuse ne fait pas mieux que le placebo à 6 mois...
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