C'EST jeudi prochain, 15 mars, que se retrouvent l'ensemble des organisations qui participent depuis quelques semaines au groupe de travail sur la réforme du système de soins, désormais appelé communément « G12 » (1).
Cette coalition hétéroclite qui se dit « ouverte à toutes les volontés réformatrices » réunit notamment le syndicat de généralistes MG-France, l'Union collégiale des spécialistes et chirurgiens français (UCCSF), plusieurs organisations de professionnels de santé, la CFDT, qui préside la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), et la Mutualité française, qui couvre un Français sur deux (30 millions de personnes).
Statut du médecin libéral
Le groupe veut proposer avant juin prochain, dans le cadre de la concertation ouverte par Elisabeth Guigou, des pistes concrètes de réforme et de nouveaux outils dans trois grandes directions : la « responsabilité partagée » des acteurs de santé dont celle des usagers, y compris sur le terrain économique ; « l'identification des attentes », ce qui signifie en particulier la définition et la reconnaissance des missions des professionnels de santé libéraux ; enfin, les « éléments structurels du système de soins », dont la démographie médicale, la coordination des soins et l'accès à la santé. Les thèmes définitifs des divers ateliers de travail devraient être bouclés jeudi.
Si la promotion de la qualité reste le fil rouge de ces travaux, chaque délégation a des idées à promouvoir et des intérêts à défendre. MG-France veut faire aboutir la réflexion qu'il a lancée sur l'évolution du statut du médecin libéral. L'UCCSF y est également favorable. « C'est une démarche excellente qui peut notamment conduire à obtenir des exonérations fiscales pour les libéraux », estime le Dr Jean-Gabriel Brun, son président.
Pour la CFDT, actuellement isolée au sein du conseil d'administration de la CNAM, cette large concertation est aussi un bon moyen de renouer directement le dialogue avec plusieurs professions de santé libérales, très attachées au système conventionnel. Enfin, les modalités du prochain système de régulation des dépenses d'assurance-maladie seront forcément au cur des travaux du « G12 ». « Ce que nous refusons, résume Marie-Jeanne Ourth-Bresle, présidente de la Fédération nationale des infirmières (FNI) , c'est un nouveau plan de maîtrise pour 2002 qui n'ait pas été prévu. C'est pourquoi il faut aller vite ».
(1) Outre la CFDT, l'UNSA (syndicats autonomes) et la Mutualité française, le groupe réunit neuf organisations de professionnels de santé : MG-France et l'Union collégiale des chirurgiens et spécialistes français (UCCSF) pour les médecins mais aussi les biologistes (SDB), les infirmières (FNI), les masseurs-kinésithérapeutes (FFMKR), les pharmaciens d'officine (FSPF), le Syndicat des orthophonistes et celui des orthoptistes ainsi que l'association « Réforme et Santé » (où est représenté le Syndicat des médecins de groupe).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature