La loi réformant la biologie médicale a été publiée au Journal officiel le 31 mai 2013. Mais les jeunes biologistes, qui avaient manifesté en avril pour exprimer leur colère, ne se résolvent pas au silence.
Les présidents de la Fédération nationale des syndicats d’internes en pharmacie (FNSIP), Sylvain Millet, et du Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), Thomas Nenninger, ont écrit à la ministre de la Santé pour rappeler leur opposition à l’article 6 de la loi qui autorise un non-titulaire d’un DES de biologie médicale à exercer en CHU des fonctions de biologiste médical. Ils dénoncent l’impossibilité pour les jeunes de créer leur laboratoire.
Peur de la précarisation
À l’heure de la désertification médicale, ils jugent la position de la ministre « difficilement compréhensible » et lui demandent de « procéder à un rappel à la loi clair auprès du Conseil national des universités (CNU) ». « Les remontées de terrain nous montrent qu’un certain nombre de candidats non-médecins, non-pharmaciens, sont en passe d’être nommés malgré votre engagement public, acté dans la loi », écrivent-ils.
Sylvain Millet et Thomas Nenninger déplorent également l’absence de garde-fous contre la financiarisation.
Ils reviennent enfin sur la suppression de l’instauration d’un seuil minimal de détention du capital social par les biologistes d’une société d’exercice libéral qui entraîne selon eux une « subordination » et la « précarisation » des jeunes. Les présidents du SJBM et FNSIP demandent « l’ouverture d’une réflexion commune, fertile et soutenue dans le temps » avec la ministre de la Santé.
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