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Une grande majorité des Français (86 %, selon un sondage Sofres en 2001) est favorable à l'euthanasie. Pourtant, la loi la définit encore comme un crime. Et le comité d'éthique peine à trancher sur ce sujet délicat, suggérant de maintenir l'interdit, avec toutefois une exception pour les cas extrêmes, les qualifiant d' « engagement solidaire ».
Il y a sans doute dans notre pays une méconnaissance de la vraie signification de l'euthanasie et de ses implications. Ce qu'a voulu combler la Journée pédagogique d'éthique médicale d'Amiens, qui a rassemblé un millier d'auditeurs. Les représentants des comités d'éthique et de l'Ordre des médecins ont exposé l'état de leurs travaux. Des médecins, des philosophes, des juristes, des sociologues, des théologiens, partagés entre l'évolution des mœurs, les progrès de la science et l'avancée des soins palliatifs, ont débattu.
Les Actes de ces journées ont été réunis dans un ouvrage. Où l'on peut trouver des éléments de réflexion sur des questions diverses : Que dit la loi en déontologie ? Existe-t-il une place pour l'euthanasie face aux douleurs physiques intolérables ? Quels sont les problèmes en pratique néonatale ? Quels sont les aspects juridiques et jurisprudentiels au refus de donner la mort ? Quelle est la situation aux Pas-Bas ?
« L'Euthanasie, réflexions éthiques », sous la direction de J.-C. Boulanger, M. Laude, J. Petit et A.-A. Safavian, John Libbey Eurotext Limited, 248 pages, 37 euros.
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