Comodéré par le Pr Metzger (Paris) et le Dr Attali (Strasbourg), un symposium consacré au rôle de la fréquence cardiaque (FC) chez le coronarien a montré que la réduction de cette dernière par l’ivrabradine (Procoralan®) permet d’améliorer le pronostic des coronariens stables dont la FC de repos est supérieure à 70 bpm.
L’étude CASS avait révélé que l’augmentation de la fréquence cardiaque de repos constitue un facteur indépendant de mortalité cardio-vasculaire chez le coronarien. Réduire la FC permet de rétablir l’équilibre entre apports et besoins en oxygène au niveau du muscle myocardique.
Moins d’hospitalisations pour infarctus du myocarde
Dans ce contexte, l’étude BEAUTIFUL a montré le bien-fondé de l’utilisation de l’ivabradine (Procoralan®). Dans cette étude internationale multicentrique à double insu contre placebo, l’ivabradine a été ajoutée à un traitement optimal. Les résultats ont confirmé qu’un niveau de fréquence cardiaque, au repos, supérieur à 70 bpm est associé à une augmentation de la mortalité cardiovasculaire à long terme. Cette étude a également montré que l’ivabradine induit une diminution de fréquence cardiaque moyenne de 6 bpm à 12 mois. Sa prescription est associée à une réduction du nombre des hospitalisations pour infarctus du myocarde, mortel ou non, et des revascularisations coronaires chez les patients ayant une fréquence de repos supérieure à 70 bpm. L’ivabradine n’induit pas de blocage bêta-adrénergique, elle n’a pas pas d’effet dépresseur sur la fonction ventriculaire gauche, ni d’effet hypotenseur, ni d’effet délétère sur la conduction auriculo-ventriculaire. Son principal effet secondaire est un effet visuel peu fréquent (moins de 5 % des cas) qui disparaît à l’arrêt du traitement. L’étude INITIATIVE avait montré la validité de l’emploi de l’ivabradine en monothérapie, et l’étude ASSOCIATE, très récente, a montré qu’il est possible d’associer l’ivabradine aux bêta-bloquants, avec un bénéfice ergométrique additionnel.
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