Patient coronarien

Réduire la fréquence cardiaque

Publié le 27/02/2009
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Crédit photo : ©ALIX/PHANIE

Si réduire la fréquence cardiaque du patient coronarien est une stratégie anti-ischémique reconnue, il était difficile jusqu’à présent d’agir sélectivement sur ce paramètre. Une session du MEDEC 2009 fera le point sur la fréquence cardiaque en tant que facteur de pronostic des coronariens. Cette session permettra aussi de mieux connaître l’ivabradine (Procoralan®), première molécule qui en inhibant spécifiquement les canaux If du nœud sinusal, permet de maîtriser la fréquence cardiaque en respectant les autres fonctions cardiovasculaires.

L’ivabradine diminue les événements coronariens

Dans l’étude BEAUTIFUL réalisée chez plus de 10 000 coronariens stables ayant une dysfonction ventriculaire gauche, l’ivabradine a été ajoutée à un traitement standard optimal. Cette étude a montré d’une part que chez les coronariens ayant au repos une FC ≥70 bpm, la mortalité cardiovasculaire à long terme est significativement supérieure à celle des patients ayant une FC < 70 bpm. D’autre part, la réduction de FC induite par l’ivabradine s’est accompagnée chez les patients ayant une FC de repos ≥70 bpm d’une diminution des hospitalisations pour infarctus du myocarde et des revascularisations coronaires.

L’ivabradine est indiquée quand les bêta-bloquants ne sont pas tolérés, ainsi que dans toutes les situations où persiste un angor stable en dépit des techniques de revascularisation myocardique. L’étude ASSOCIATE, très récente et dont les résultats seront présentés au MEDEC 2009, a montré qu’il est aussi possible d’associer l’ivabradine aux bêta-bloquants. Le Pr Metzger souligne l’intérêt de cette molécule qui diminue la fréquence cardiaque sans induire de blocage bêta-adrénergique. Le seul effet secondaire notable de l’ivabradine est un effet rétinien sous forme de phosphènes peu fréquents (moins de 5 %) et disparaissant dès l’arrêt du traitement. « Les potentialités de l’ivabradine sont telles, conclut le Pr Metzger, que cette thérapeutique devrait être de plus en plus utilisée dans les années à venir ».

D’après un entretien avec le Pr Jean-Philippe Metzger, service de cardiologie, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière.

Vendredi 13 mars 2009

11 h 00-12 h 30,code C10.

« La fréquence cardiaque : une nouvelle clé du pronostic des coronariens. »

Session parrainée par les laboratoires Biopharma.

Yvonne Evrard

Source : Le Généraliste: 2479