L'OMS recommande que les hommes qui recueillent leur sperme - que ce soit pour une procédure de ICSI ou de FIV - s'abstiennent de tout rapport sexuel durant une période allant de 2 à 7 jours. Pour les autorités internationales, cette période d'abstinence pourrait permettre de bénéficier d'un échantillon de meilleure qualité (en volume et en viabilité des spermatozoïdes).
Une équipe de chercheurs israéliens a cherché à vérifier cette hypothèse en analysant 7 200 échantillons de sperme prélevés chez 6 000 hommes suivis dans le cadre de problèmes de stérilité de couple. Parmi ces prélèvements, 4 500 ont eu lieu chez des hommes dont les femmes présentaient des troubles de la fécondité et qui devaient avoir recours à une FIV. Les autres concernaient des hommes atteints d'oligospermie à un degré variable. La durée de la période d'abstinence était inscrite de façon systématique pour chaque prélèvement.
Le volume de l'échantillon s'est révélé le plus élevé lorsque la période d'abstinence était comprise entre onze et quatorze jours. En revanche, le nombre de spermatozoïdes diminuait de façon systématique entre la 48e heure et le 6e jour ; les critères morphologiques (forme et motilité) suivaient une tendance similaire. Cette dernière notion s'est révélée particulièrement significative chez les sujets atteints d'oligospermie.
Oxydation de l'ADN
Pour les auteurs, « le temps d'abstinence idéal semble être proche de quarante-huit heures avant un prélèvement ; c'est en effet après ce délai que des phénomènes d'oxydation de l'ADN débutent et peuvent conduire à une altération des fonctions des spermatozoïdes. Néanmoins, on ne peut exclure l'effet que d'autres facteurs coexistants tel le tabagisme jouent aussi un rôle promoteur de l'oxydation ».
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