Les manifestations oculaires, longtemps oubliées dans la symptomatologie de la rhinite allergique en dehors de la pollinose, reviennent au premier plan. Peu spectaculaires, pourtant plus de 40 % des patients atteints de rhinite s’en plaignent, avec prurit, rougeur, larmoiement et chemosis. Une monothérapie de corticoïde local peut désormais suffire à de nombreux patients, que la rhinite soit modérée ou sévère, persistante ou intermittente. « L’intérêt des nouveaux corticoïdes par voie intranasale est d’agir sur les différents symptômes et de ne pas se polariser sur l’obstruction nasale », récapitule le Pr Jean-Michel Klossek.
Une qualité de vie améliorée
Les recommandations ARIA 2007 préconisent une approche par paliers, en fonction de la sévérité et de la persistance des symptômes, depuis un antihistaminique oral de deuxième génération ou un antihistaminique nasal si les symptômes sont intermittents et légers à des corticoïdes locaux s'ils sont modérés à sévères et persistants. Si la rhinite est particulièrement sévère, ils peuvent être éventuellement associés à des antihistaminiques par voie générale. A noter qu’au travers d’une méta-analyse, les corticoïdes par voie nasale se sont révélés plus efficaces que les antihistaminiques sur les symptômes nasaux. « L’efficacité documentée de la corticothérapie locale sur l’ensemble des symptômes de la rhinite allergique en particulier obstructive représente une alternative nouvelle et intéressante, poursuit le Pr Klossek. On dispose désormais du socle scientifique pour prescrire une corticothérapie nasale en monothérapie, laquelle peut aisément remplacer la bithérapie avec un anti-H1 ». Une petite révolution, pour une qualité de vie nettement améliorée et une compliance du patient qui n’en sera que meilleure.
14h15-15h45 Code : B15
« 2009 : un nouveau regard sur la rhinite allergique – Discussion interactive autour de questions pratiques »
Session parrainée par le laboratoire GlaxoSmithKline.
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