La Haute autorité de santé (HAS), le ministère de la Santé (DGOS) et la Fédération française des réseaux de santé en périnatalité ont dévoilé ce jeudi les premiers résultats d’une expérimentation sur la pertinence des césariennes programmées à terme (opération décidée à l’avance), menée en 2013/2014 dans 165 maternités volontaires de 14 régions.
La forte hétérogénéité des césariennes programmées à terme d’un établissement à l’autre (2 % à 20 %) est à l’origine de cette expérimentation. L’objectif est de réduire ces écarts qu’aucun indicateur démographique ou sanitaire ne justifie. Si les experts jugent qu’il n’y a pas de taux idéal, ils ne cachent pas que bon nombre de césariennes programmées seraient évitables.
Point prometteur : sur le nombre total de césariennes, les maternités engagées dans l’expérimentation programmaient 40,1 % de leurs opérations en 2011 (deux ans plus tard, ce pourcentage est tombé à 38,3 %).
Marges de progrès
L’expérimentation a en effet permis d’identifier plusieurs cas de figure où des césariennes programmées pourraient être évitées (premier enfant, grossesses gémellaires par exemple), à condition d’une information de la patiente dès les premiers mois de la grossesse et d’un processus de décision impliquant l’ensemble de l’équipe médicale (réseaux, sage-femme, médecin généraliste, gynécologue libéral).
Les situations de siège du fœtus et de macrosomie, repérables à l’échographie du troisième trimestre, laissent aussi deux mois à l’équipe médicale pour s’organiser afin de tenter un accouchement par voie basse.
Les établissements pourront trouver prochainement une recommandation, des outils d’analyse et des retours d’expériences incitatifs sur le site de la HAS.
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