QUELLE SURPRISE, en cette année 1949, pour nombre d'Allemands, lorsque Bonn « la petite bourgade rhénane » fut désignée capitale de la République fédérale d'Allemagne. Konrad Adenauer, fraîchement « chanceliérisé » aurait, dit-on, en proche voisin de la petite cité, imposé ce choix ! Puis, en 1991, si elle a laissé son titre à Berlin pour cause de réunification, elle ne s'est pas pour autant endormie. Bien au contraire.
Bien qu'elle ait aujourd'hui perdu ses ambassades, quelques ministères (six ont gardé leur siège à Bonn), ou de son poids politique, elle a, en revanche, réussi sa reconversion. L'ex-capitale à l'atmosphère calme et accueillante a su révéler et développer ses atouts pour devenir aujourd'hui l'une des destinations touristiques et culturelles majeures de l'Allemagne réunifiée.
Sa cathédrale romano-gothique (Münster), son rose et baroque hôtel de ville (1738) qui reçut de Gaulle et Adenauer, son musée des Beaux-Arts, sa maison de l'Histoire de la RFA, la résidence des princes-électeurs (aujourd'hui université), le château de Poppeldorf ou les châteaux-forts des rives du Rhin sont quelques-uns des sites superbes qu'offre la ville au visiteur.
Le trésor du Rhin.
Bonn a vu naître Ludwig van Beethoven, peut-être le musicien aujourd'hui qui compte le plus en Allemagne, un peu son trésor du Rhin... L'auteur aux neuf symphonies possède son imposante statue que Liszt et Schumann financèrent après la mort du maître. On la découvre sur l'une des belles places du centre historique dévolu aux piétons ouaux cyclistes.
Sa maison, une petite bâtisse bourgeoise où il naquit en 1770, est un des fleurons de la ville. Y sont exposés des documents sur sa vie et son œuvre, des tableaux, des portraits, ses deux pianos, entre autres, et d'impressionnants cornets acoustiques que le maître s'était fait fabriquer.
Des concerts sont donnés chaque année, ici, dans sa maison natale, mais aussi à la Beethovenhalle, près du pont Kennedy, ou encore dans la salle de concerts du mythique Grand Hôtel Petersberg, accroché à l'un des monts du massif des Sept-Montagnes, lors de l'annuel festival Beethoven.
Cette année (du 8 septembre au 2 octobre), le Beethovenfest Bonn rendait hommage à la France via la devise « Liberté » - mot clé de la période des Lumières et l'appel au combat de la Révolution française.
Inauguré par l'Orchestre de Radio-France en présence du président Horst Köhler et de Claude Martin, ambassadeur de France à Berlin, l'événement a remporté un vif succès.
Les derniers rayons du soleil arrosent de leur lumière les coteaux du fleuve de légendes, les vignobles en terrasses et les châteaux accrochés. Et cargos ou bateaux de croisière glissent en toute quiétude, plus personne ne craint aujourd'hui les chants de Lorelei.
- La compagnie Germanwings propose des vols Paris-Bonn/Cologne à partir de 19 euros et des chambres d'hôtel 3* à partir de 75 euros la nuit pour deux personnes. Renseignements et réservations au 0.826.109.888 ou sur le site : www.germanwings.com.
- Hôtel Königshof, Adenauerallee 9. Longtemps lieu de résidence des invités de marque, sa bonne table, sa terrasse plongeant sur le Rhin, sa vue sur le pont Kennedy et le massif des Sept-Montagnes font de lui l'hôtel le plus agréable de Bonn. Renseignements et réservations téléphoniques : +49 (0) 228/2 60 10, www.hotel-koenigshof-bonn.de.
Renseignements et réservations téléphoniques : +49 (0) 228/2 60 10, www.hotel-koenigshof-bonn.de.
Grand Hôtel Petersberg, à Königswinter-Bonn. Composition de luxe réussie à quelques instants de Bonn. Accroché au Petersberg tel les châteaux forts voisins, il domine depuis les Sept-Montagnes le fleuve de légendes. Tél. (+49) 022 23/74, www.gaestehaus-petersberg.de. - Informations sur le Beethovenfest : www.beethovenfest.de.
- Informations sur la ville de Bonn : www.bonn-region.de.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature