Le Pr Christine Silvain (Cf. photo), chef de service hépato-gastro-entérologie du CHU de Poitiers, et le président du Corevih le Dr Frédéric le Moal, infectiologue au CHU de Poitiers ont montré, d’une part l’importance des coopérations entre infectiologues et hépatologues autour des patients coïnfectés et, d’autre part la coopération inter-hospitalière entre établissements de la Région (Poitiers, Niort, La Rochelle…). Selon Aurelien Déhas, directeur de cabinet et de la recherche du CHU de Poitiers, la mise en place de fiches RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) matérialise cette approche diagnostique et thérapeutique collaborative.
Le Dr Paul Lechuga, directeur de la santé publique de l’ARS Poitou-Charentes met l’accent sur l’enjeu de la transversalité du parcours de soin, à la fois intégrateur des acteurs de soin et individualisé en fonction des profils de patients et de risques. Au nom des patients, selon Martine Jeoffrion, présidente de l’association Aides en Poitou-Charentes, l’enjeu du parcours de soins est véritablement le continuum entre la prévention, en amont, et la prise en charge thérapeutique en aval, au confluent du savoir empirique et du savoir médical, de l’approche globale de la personne et de l’approche collective de réduction des risques… Les Universités des personnes vivant avec les hépatites ou encore les WEESH (Week-ends éducation santé hépatites) répondent à ce souci. En attendant les Trod et l’auto-test… N’oublions pas que la guérison virologique, plus accessible désormais, n’exclut pas un taux, certes faible, de rechutes, et n’exonère donc pas du traitement ultérieur des maladies du foie, et comorbidités, donc d’un suivi personnalisé : « un traitement pour tous mais une guérison pour chacun », résume Annie Sionnière, présidente de SOS Hépatites pour les Pays de Loire.
Spécificités et similitudes des parcours de soins VHC et VIH
Le Dr Isabelle dos Santos, infectiologue au CH de Niort rappelle la proximité des modes de contamination par le VIH et le VHC : transmission sanguine, pratiques sexuelles à risque (nouvelles pratiques notamment), tatouages, piercings et, plus marginalement pour le VHC, la maternité…
Afin de préparer mentalement au soin des publics en errance (les « punks à chiens ») comme il les désigne avec affection, Christian Mermoz de l’association Aides, mentionne l’efficacité des ateliers d’échange et de préparation psychologique. Ceux-ci facilitent ensuite le passage dans le parcours de soins. Il suggère également d’aller sensibiliser les médecins généralistes, pivots du dispositif, comme l’explique en écho Sylvie Bonneau de l’association Aides.
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