Le RPR
Le premier à nous avoir confié ses sentiments est le Dr Pierre Morange, délégué Santé du RPR. En sortant de la séance de l'Assemblée où les députés de la majorité avaient voté le projet de loi réformant le système conventionnel, il ne décolérait pas : " Voter sans débattre un projet de réforme qui s'imposera aux médecins alors qu'ils sortent d'une réunion au cours de laquelle ils ont mesuré le gouffre qui les séparait des propositions de la Caisse nationale d'assurance maladie, c'est de l'inconscience "
"Mais tout cela était bien organisé, le gouvernement a refusé de payer le prix politique d'une négociation directe avec les médecins et a délégué la CNAM pour lui servir d'écran. Aubry, Guigou, même combat, le seul but c'est de réduire les prétentions des médecins. Elles les méprisent autant l'une que l'autre "
"Il faut quand même être malhonnête pour faire main basse sur 35 milliards de francs du budget de la Sécurité sociale afin de financer les 35 heures et prétendre ensuite que les revendications des médecins risquent de mettre son budget en péril..."
"Je pense que les vues de l'Unof sont très légitimes et reflètent parfaitement les attentes des généralistes "
"Les dirigeants syndicaux des salariés que ce soit ceux de la CGT ou de FO ont eux aussi dénoncé les propositions de la CNAM comme dangereuses et inapplicables et leur participation pendant des mois à l'élaboration de projets communs avec les syndicats médicaux leur ont permis de partager avec eux un certain nombre d'idées. C'est dommage qu'ils ne soient pas plus entendus. Cest une démonstration supplémentaire de l'incompétence en matière de politique de santé publique de la part du gouvernement "
"Le président de la Caisse nationale d'assurance maladie sait qu'il n'a plus aucun pouvoir et qu'il doit faire des propositions aux médecins à enveloppe budgétaire constante. Guigou lui a repassé la responsabilité pour qu'on ne puisse pas imputer au gouvernement la rupture avec les médecins..."
"Quand les médecins revendiquent des honoraires décents c'est parce que depuis des années la sous rémunération est devenue la règle pour lensemble des professions de santé et contribue pour partie à la pénurie des effectifs. On s'est toujours contenté de prendre comme base de réévaluation le niveau précédent ! La valeur de l'acte doit être représentative de la reconnaissance de la nature de l'acte. C'est important car les médecins, à l'heure actuelle se sentent tout autant frustrés sur le plan de leur statut moral que financier..."
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