Les mesures inscrites dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’an prochain ont déclenché de nombreuses réactions hostiles dans et hors le monde de la santé. Force Ouvrière, dénonce le passage du remboursement des vignettes bleues de 35% à 30% et le relèvement de 91 à 120 euros du «remboursement à 100% à l'hôpital» qui, selon le syndicat, auront «pour conséquence de sanctionner directement les patients et entraîneront nécessairement une hausse du coût des complémentaires santé». La CGT déplore que «ce nouveau plan de déremboursements vise uniquement à faire 2,4 milliards d’euros d’économies, sans aucune préoccupation de santé publique, ni d’amélioration de l’organisation du système de soins». Et la CFDT, n’est pas en reste, ppuisqu’elle estime qu'avec la «taxation des contrats de santé responsables des complémentaires- santé» et «l’abaissement des remboursements des vignettes bleues et la hausse du ticket modérateur à l’hôpital, la santé va devenir un luxe pour de plus en plus de Français, alors que 23% d’entre eux renoncent déjà aux soins aujourd’hui ». Pour sa part, la Mutuelle des Etudiants (LMDE), souyligne que les mesures annoncées «sonnent comme un nouveau coup de massue sur la tête des étudiants. Alors qu’un étudiant sur quatre renonce déjà aux soins, l’augmentation du reste à charge aura pour conséquence directe d’accroître encore ce phénomène ainsi que d’aggraver la précarité sanitaire des jeunes». Côté médecins, la CSMF voit dans les mesures gouvernementales, «un signal négatif adressé en direction des médecins libéraux: qu'ils respectent les objectifs de dépenses ou non, ils se retrouvent systématiquement sanctionnés l'année suivante». le syndicat de Michel Chassang va plus loin, puisqu’il prévient que «si le gouvernement va plus loin, sur les économies de dépenses, il prend le risque de détruire le réseau de soins de proximité et de pénaliser lourdement les patients, qui vont retarder leurs soins». A la gauche de la profession, le Syndicat de la médecine générale (SMG) s’en prend pour sa part à la récente modification du dispositif de contrôles des IJ: «maintenant, un médecin payé par l'employeur pourra décider du bien-fondé de l'arrêt-maladie» et «tout le monde sait que le choix du médecin se fait en fonction de sa docilité envers l'employeur».
Réactions hostiles à l’annonce du PLFSS 2011
Publié le 30/09/2010
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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