Une courte histoire clinique rapportée dans le « New England Journal of Medicine » rappelle qu'il ne faut pas négliger l'allergie au latex, en cas de réaction sur le site de puncture chez le diabétique de type 1. Et qu'en outre le taux des IgE spécifiques peut être faussement négatif.
Une diabétique de 35 ans se plaint de plaques urticariennes, prurigineuses et érythémateuses pendant quarante-huit heures après ses injections d'insuline. Qu'elles soient réalisées au moyen d'un injecteur avec cartouche préremplie ou à partir d'un prélèvement dans un flacon (seringue sans latex).
Des tests cutanés au latex sont réalisés. Ils sont positifs, de même qu'après que l'aiguille a perforé le bouchon d'un flacon. L'injection d'insuline réalisée après ponction du bouchon crée une réaction en vingt minutes. Il en va de même en cas d'utilisation de la cartouche préremplie en raison du passage de l'aiguille au travers de l'opercule. A l'inverse, rien ne se passe après aspiration directe dans le flacon.
Les IgE totales sont normales, les IgE spécifiques du latex sont négatives.
L'explication a été fournie par le fabricant. Le bouchon des cartouches est réalisé en gomme additionnée de latex ; celui des flacons dispose d'un diaphragme en latex à l'extérieur. Le latex est destiné à prolonger la durée de vie des opercules. Même si le risque est très faible, en cas d'allergie au latex, une équipe a montré qu'une partie des protéines de latex du bouchon se mêle à l'insuline au cours du stockage.
M. A . B. Roest et coll. « New England Journal of Medicine », 16 janvier 2003, pp. 265-266.
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