RCP : le BCT accélère le traitement des dossiers

Publié le 17/11/2003

Article réservé aux abonnés

Le Bureau central de tarification des assurances (BCT) semble sur le point d'atteindre une vitesse de croisière satisfaisante, puisque pas moins de 130 dossiers de médecins en mal d'assurance ont pu être traités la semaine dernière.
A comparer à l'unique dossier, celui d'un chirurgien, étudié lors de la précédente session. « On a bien turbiné, on est enfin efficace », commente avec satisfaction le Dr Jacques Meurette, qui siège au BCT. Le Dr Alain Liwerant est un autre représentant des médecins libéraux. Lui aussi se dit confiant dans l'avenir du BCT : « Nous sommes sortis des affrontements avec les assureurs. Le BCT fonctionne normalement, il devrait être en mesure de traiter tous les cas de refus d'assurance avant le 31 décembre. » La raison de cette accélération : assureurs et assurés ont défini une méthode de tarification commune pour les cas sans litige, afin de ne consacrer les délibérations qu'aux cas litigieux. Le Dr Meurette a obtenu des assureurs un point « très important », en leur ayant fait admettre que toutes les déclarations classées sans suite ne devaient pas être considérées comme un sinistre. Quant aux primes retenues par le BCT - 11 500 euros hors taxe pour les obstétriciens non chirurgicaux, 15 300 euros pour les chirurgiens et 5 700 euros pour les anesthésistes -, leur montant est jugé à la fois « juste et légitime » par les représentants des médecins. Toujours selon les médecins, les tarifs attribués aux cliniques semblent acceptables de la même manière ; mais la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a décidé de ne plus commenter les décisions du BCT pour ne pas contrarier les assureurs. Si les primes en RCP n'atteignent pas des sommets astronomiques, la charge qu'elles représentent reste cependant très lourde pour les spécialités à risque. Voilà pourquoi le Dr Jacques Meurette compte aller plus loin. « Avec ma casquette de syndicaliste (le Dr Meurette est président de l'UCF, l'Union des chirurgiens français) , je vaisaller négocier, en dehors du BCT cette fois, des revalorisations tarifaires qui permettront aux spécialistes de payer ce surcoût. »