Le règlement conventionnel minimal (RCM) des médecins spécialistes publié au « Journal officiel » du 25 septembre (« le Quotidien » du 29) est très loin de satisfaire les pédiatres et les gynécologues-obstétriciens.
Les premiers, emmenés par la Coordination des pédiatres libéraux, sont furieux de ce que la majoration forfaitaire de 2 euros accordée par le RCM aux spécialistes cliniques du secteur I ne soit cumulable ni avec le forfait pédiatrique ni avec le DE. Ils considèrent en outre que l'obligation de prescription en DC faite aux spécialistes est « une mesure bureaucratique de plus, peu ou pas applicable sur le terrain ».
Les seconds, que le texte du RCM exclut des nouvelles revalorisations tarifaires, leur sort devant être traité à part, dans le cadre d'un futur accord de bon usage des soins (AcBUS) spécifique aux praticiens de la naissance, mettent le doigt sur l'absurdité de la situation dans laquelle ils sont aujourd'hui : « Comment comprendre qu'une femme qui consultera un gynécologue médical en secteur opposable paiera 25 euros et que lorsqu'elle consultera son obstétricien, lui aussi en secteur I, pour la consultation de fin de grossesse, elle ne réglera que 23 euros, alors que l'on est dans une situation de pénurie gravissime d'obstétriciens ? », s'interroge le Syngof (Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France). Le syndicat accuse : « En prenant cette décision, le gouvernement semble dire plus clairement aux obstétriciens qu'il n'a pas besoin d'eux, alors qu'ils sont tous les jours de garde dans les maternités et les blocs chirurgicaux. »
La riposte des pédiatres et des obstétriciens ne s'est pas fait attendre. Leurs organisations appellent toute deux à la poursuite du recours aux DE. « Le mouvement de dépassement tarifaire lancé par la coordination des pédiatres en mars 2002 s'est généralisé et est irréversible », annoncent les premiers qui n'appliqueront pas les nouveaux tarifs. Quant aux obstétriciens - et même les gynécologues médicaux - de secteur I, ils doivent, suggère le Syngof, saisir le tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) de leur région pour réclamer leur passage en secteur II - des actions ont été menées dans ce sens avec succès à Nancy et Boulogne-sur-Mer (« le Quotidien » du 19 septembre).
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