« L'Utopie fatigue les escargots », par Dromesko

Raté

Publié le 03/06/2003

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On les aime beaucoup, Igor, Lily, leurs amis et leurs animaux. Mais ce spectacle est complètement raté. On ne leur en veut pas. On est désolé.

Une poésie, un goût de l'insolite, des relations étranges avec des animaux inattendus, le charme des Dromesko - Igor, qui fut à l'origine le compagnon équestre de Bartabas avant de nous éblouir avec sa volière enchantée - leur côté bon enfant, faux manouches, le caractère hétéroclite de leurs propositions, les rencontres de personnalités venues d'horizons très différents, la musique et le chant, les grands classiques avec Lily la belle rousse et ses oiseaux bizarres, ce charme, donc, nous avons tous pu l'apprécier depuis des années.
Et on en redemande, même si, depuis quelques saisons, les spectacles se ressemblaient beaucoup. Mais cette fois, malgré l'arrivée de sang neuf en la personne de Paolo Magelli - et avec lui des artistes sympathiques aux noms italiens - malgré la plume de Serge Valletti - ce qui pouvait être une très bonne idée - on doit bien constater qu'il ne se passe pas grand chose malgré le déploiement spectaculaire d'une scénographie extrêmement lourde.
Une baraque réinventée dans un théâtre, un plateau qui joue les filles de l'air avec les interprètes, de la musique, des entrées multiples, beaucoup d'interprètes, un très beau numéro ailé - le même et jamais le même -, de la chaleur et de la fraternité. Mais de l'invention ? Non. De l'intérêt ? Pas beaucoup pour qui les connaît déjà. Du rythme ? Aucun. Bref, on attendra la prochaine fois pour les applaudir sincèrement. On ne leur en veut pas. Mais attention : le public est déçu ! Avec un titre pareil, on espérait un peu de rêve et beaucoup d'humour...

Théâtre de la Commune d'Aubervilliers, à 20 h 30 du mardi au samedi et en matinée le dimanche à 16 heures. (01.48.33.16.16). Durée : 2 heures. Jusqu'au 20 juin (relâche le 5). Le texte de Serge Valletti est publié par L'Atalante (10 euros environ) sous le titre « Fatigues & Limaçons ».

A. H.