Créé par une Société civile professionelle (SCP), réunissant cinq médecins libéraux, le premier centre alsacien de radiothérapie privé vient d'être inauguré à Strasbourg.
Disposant de deux accélérateurs linéaires et d'un scanner permettant les simulations virtuelles, il accueille déjà près de 200 patients par jour, dont 90 % en ambulatoire, et contribue à rééquilibrer l'offre de soins en cancérologie dans la région, largement dominée par les structures publiques.
Installé face à la clinique Sainte-Anne, le centre de radiothérapie de la Robertsau a ouvert ses portes le 2 septembre dernier. Les médecins y ont investi 4,5 millions d'euros et disposent d'une surface de 750 mètres carrés, quatre fois plus importante que les locaux qu'ils utilisaient auparavant. Comme l'explique le Dr Jean-Philippe Wagner, l'un des cinq membres de la SCP Strasbourg oncologie libérale, les équipements techniques sont identiques à ceux des établissements publics, et le centre permet aux patients de choisir plus librement la structure dans laquelle ils souhaitent être soignés. Alors que 50 % des patients cancéreux sont traités dans le privé au niveau national, cette proportion n'est que de 35 % en Alsace : l'ouverture du centre de la Robertsau permettra d'atténuer ce particularisme.
De plus, poursuit le Dr Wagner, l'épidémiologie de la région montre qu'à l'avenir un Alsacien sur trois pourrait souffrir d'un cancer au cours de sa vie, si bien que le renforcement des structures de soins est indispensable.
Le centre envisage de poursuivre ses investissements et de se doter d'un troisième accélérateur. Les patients lui sont envoyés principalement par les spécialistes libéraux de la région, dans le cadre du réseau d'oncologie libérale alsacienne (Oncolia). L'organisation du centre, selon ses responsables, garantit aux patients la présence d'une équipe compacte et homogène et un accueil convivial, selon ses responsables. Pour le Dr Wagner, les centres libéraux de ce type, à deux ou trois appareils, permettront d'assurer l'avenir de la radiothérapie, y compris sur le plan économique : il estime en effet que le traitement d'un cancer du sein dans une structure privée est en moyenne 30 % moins cher que dans un établissement public.
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