R1150R Rockster : BMW s'encanaille

Publié le 03/11/2003

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Moto

Avec sa R1150R Rockster, le constructeur allemand délaisse ses habituelles robes grises ou noires pour un aspect tigré ou zébré (au choix). Elle a comme un air canaille. L'impact visuel est réussi. Où que vous stationniez, cette BMW déclenche une réflexion du motard voisin. Quant à dire si elle est belle ou pas, cela reste une affaire de goût. Tout le monde n'est pas amateur de rock !

La motorisation est connue. Il s'agit du flat twin dont la cylindrée est passée à 1 150 cc. Toujours aussi coupleux, il manque un peu de souplesse en dessous de 3 000 tours. Les reprises, que ce soit en ville ou en sortie de virage lent, se font parfois laborieuses, obligeant à jouer de l'embrayage. Au-delà, il pousse fort, avec sa sonorité caractéristique. Et c'est vrai qu'il donne envie de piloter « roadster », plutôt que « routière allemande ».
Le poids oblige à une certaine prise en main, en tout cas à basse vitesse. Passé cet apprentissage, la maîtrise du centre de gravité bas devient un jeu.
Sur route, pas de surprises. La Rockster, comme ses surs, sait ce que filer droit veut dire, tout comme répondre au doigt et à l'il. D'une pression sur le large guidon, elle s'incline, pour ne plus quitter la courbe. Cardan, Paralever, Telever contribuent au confort général.
L'Intégral ABS, aussi, réclame une accoutumance. L'assistance peut être déroutante. Le court délai de mise en action provoque quelques surfreinages, notamment en entrée de courbe. Mais qui oserait se plaindre de posséder une telle sécurité tout en se la jouant rock'n roll ?

Quelques chiffres

Bicylindre à plat
1 130 cm3
85 cv à 6 750 t/min
219 kg
Hauteur de selle : 800 mm
Prix : 11 990 euros

+
Couple
Finition
Freinage

-
Manque de souplesse
Poids