Les douleurs neuropathiques affecteraient 7 % de la population française adulte, ce qui représente un quart des patients douloureux chroniques. Leur retentissement sur la qualité de vie est important, pourtant elles sont sous-estimées et sous-traitées. « Les douleurs neuropathiques peuvent être spontanées (continues ou paroxystiques) ou provoquées par des stimuli, souvent associées à des paresthésies, et leurs origines sont diverses : post-zostérienne, chirurgicale ou traumatique, liée au VIH ou au cancer, au diabète, à la malnutrition… », rappelle le Dr Didier Bouhassira (hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt). « Leurs mécanismes physiopathologiques sont complexes, mais les recherches ont permis de comprendre pourquoi les traitements médicamenteux usuels sont inefficaces et justifié l’intérêt d’autres approches thérapeutiques, ciblées et localisées ».
Appliquer 30 à 60 mn
Qutenza® constitue à cet égard une nouveauté. C’est le premier patch transdermique à forte concentration d’un composant du piment, la capsaïcine (8 %), un agoniste hautement sélectif des récepteurs à la douleur TRPV1, exprimés à la surface des nerfs sensitifs cutanés. Il agit en deux temps : stimulation et excitation des nocicepteurs entraînant une sensation de chaleur et de brûlure, puis désensibilisation des fibres nerveuses épidermiques qui permet un effet analgésique prolongé.
En pratique, chaque patch (14 cmx20 cm) contient 179 mg de capsaïcine et peut se découper. Il s’applique sur les zones cutanées les plus douloureuses (4 patchs maximum simultanément) pendant 30 mn (pour les pieds) à 60 mn, et les applications peuvent être répétées, si la douleur persiste ou réapparaît. Il est réservé à l’usage hospitalier (structures spécialisées dans la prise en charge de la douleur) et nécessite des précautions : port de gants en nitrile, gel nettoyant spécifique après le retrait.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature