MAIS OÙ EST passée la franchise défendue jusqu'à présent par Nicolas Sarkozy ? La dernière version de son « projet » présidentiel, résumée dans une plaquette de quinze pages et présentée en fin de semaine dernière, ne fait plus mention expressément de cette mesure. «Je veux que chacun se sente responsable du financement de notre système de santé», déclare simplement Nicolas Sarkozy dans le chapitre 14 de cette longue profession de foi. La franchise, dont les modalités sont toujours restées assez floues, a donc été biffée par rapport au programme présidentiel initial du candidat UMP.
La mesure doit pourtant être lue entre les lignes de son projet. Nicolas Sarkozy a en effet lui-même confirmé dans une interview à « l'Express » qu'il «créera une franchise sur les dépenses d'assurance-maladie», sans dire dans quelle mesure les Français devront mettre la main à la poche.Pour le reste, son projet fixe plusieurs priorités aux «grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables» présentées dans son chapitre 14. Nicolas Sarkozy promet tout d'abord de «rendre opposables devant les tribunaux un certain nombre de droits» des personnes handicapées, «notamment l'accès aux transports et aux bâtiments publics». Un effort sera porté sur leur «insertion dans le monde du travail», comme dans l'enseignement supérieur.
Le candidat UMP «souhaite ensuite mettre en oeuvre une grande politique de la fin de vie», notamment grâce à un «plan de prévention et de recherche sur la maladie d'Alzheimer» et la création d'une «cinquième branche de la protection sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d'autonomie» (maintien à domicile, congé rémunéré pour s'occuper d'un proche en fin de vie).
Il entend par ailleurs «préserver l'excellence de notre système de santé, qui est l'un des meilleurs du monde». Nicolas Sarkozy a l'intention d' «améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé» et de «reconnaître leur mérite par de plus grandes facilités de promotion professionnelle». Le candidat rappelle qu'il «libérera l'hôpital de la contrainte des 35heures en permettant à tous ceux qui veulent travailler plus pour gagner davantage de le faire». Aux patients, il promet de «garantir l'égalité et l'équité de l'accès aux soins pour tous et sur tout le territoire».
Considérant que «la santé n'est pas un coût» mais «un investissement, une richesse, des emplois, de la croissance et surtout un bien-être qui n'a aucun prix», Nicolas Sarkozy veut que tout euro dépensé soit «un euro utile». Enfin, s'il est élu, les sciences du vivant deviendront «une priorité de notre recherche» et il engagera «une politique de santé publique et de prévention».
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