O N trouve de la caféine dans le thé, le chocolat, la feuille de coca, le Coca-Cola et le café, mais aussi dans certains médicaments, antalgiques, stimulants, ou encore dans des produits amaigrissants.
Si, en ce qui concerne la consommation, la France se situe au huitième rang mondial, elle est loin derrière la Scandinavie, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis. Une ou deux grandes tasses quotidiennes, c'est de 50 à 250 mg de caféine par prise, ce qui représente une consommation modérée. Les Scandinaves en boivent plus de six grandes tasses par jour. De l'effet détente, bien-être, humeur et énergie positives, avec augmentation des capacités de concentration, on va passer, à doses élevées, à des effets néfastes, tels que nervosité, anxiété, agressivité et insomnie. « Car la caféine agit au niveau du système nerveux central en se fixant sur certains récepteurs », explique Astrid Nehlig, directeur de recherche à l'INSERM à Strasbourg.
Des effets au quotidien
On a mis en évidence, depuis les années vingt, certaines qualités de la caféine. Elle a d'abord un rôle stimulant de l'activité motrice. Mais les effets sont biphasiques et, à fortes doses, la caféine réduit l'activité. La caféine augmente aussi les capacités de concentration et stimule l'énergie. A des doses faibles ou modérées, les individus rapportent une plus grande confiance en eux, une amélioration des performances et une meilleure efficacité dans des tâches intellectuelles. En revanche, en ce qui concerne le rapport caféine/mémoire, l'effet est indirect. Il est davantage lié au développement de capacités de vigilance et d'attention déjà citées.
Des études ont aussi montré l'incidence de la consommation sur le sommeil : la caféine augmente la latence de l'endormissement et diminue la qualité du sommeil pendant trois à quatre heures. Même à des doses faibles, 1 mg/kg, la caféine active les régions cérébrales contrôlant le cycle veille-sommeil.
Des recherches prometteuses
La caféine soulage les céphalées et les migraines grâce à ses propriétés vasoconstrictrices. Elle augmenterait encore les résultats antalgiques de certains médicaments en potentialisant leurs effets. On la retrouve d'ailleurs en association dans certaines spécialités pharmaceutiques.
Mais l'espoir de la recherche se trouve actuellement du côté du lien observé entre la consommation de caféine et la maladie de Parkinson : elle améliorerait, retarderait, voire empêcherait, l'apparition des symptômes liés à la maladie. En association avec le traitement classique par L-dopa, la caféine, en agissant au niveau des neurotransmetteurs, améliorerait les tremblements.
D'autres recherches sont prometteuses. Dans les années à venir, on pourrait établir le lien entre caféine et épilepsie. Et des progrès dans l'élimination de radicaux libres pourraient être accomplis en utilisant certains composants de la caféine, comme les acides chlorogéniques.
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A bon café, bon cru
Il existe 73 espèces de cafés, mais deux seulement sont commercialisées :
- Coffea Arabica, Moka, Cattura, Typica : doux, parfumé, fruité, aromatique, clair et léger ;
- Coffea Canephora, Robusta, Niaouli, Gimé : plus noir, plus corsé, sans arôme.
Le terrain de prédilection pour la pousse du café est volcanique : Kenya, Guatemala, Guadeloupe.
Température optimale entre 15 ° et 35 °C.
Altitude entre 600 et 2 000 mètres, avec une exposition nord jusqu'à 1 000 mètres pour rafraîchir les plantations, et sud au-dessus pour tempérer.
Le café a besoin de 1 500 à 2 000 mm d'eau par an.
Le café a horreur du soleil et du vent trop violent. Il doit pousser à l'abri d'autres arbres.
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