Qui mieux qu’un-e pneumologue peut communiquer sur les dégâts respiratoires engendrés par la pollution, qu’elle soit atmosphérique, domestique ou professionnelle ?
Qui mieux qu’un-e pneumologue peut conseiller les autorités sanitaires sur les mesures à prendre pour prévenir et limiter les conséquences respiratoires de la pollution ?
Qui mieux qu’un-e pneumologue peut mener une recherche fondamentale et appliquée sur les mécanismes des lésions pulmonaires induites par les polluants et sur les possibles approches thérapeutiques ?
Ces quelques lignes veulent souligner, comme cela a été fait par l’ATS et l’ERS, le rôle incontournable que doit tenir la communauté pneumologique dans la lutte contre les effets respiratoires de la pollution.
L’enjeu est majeur et concerne l’ensemble de la population, la menace est certaine et le risque sanitaire s’accroît avec la synergie délétère entre réchauffement climatique et pollution.
La COP 21, qui s’est tenue à Paris en décembre dernier est restée fort discrète sur les conséquences sanitaires du réchauffement climatique et de la pollution. À cette occasion, plusieurs pneumologues ont été interrogés par leurs proches, d’autres personnels de santé (médecins généralistes, paramédicaux…) ou des représentants des médias, à propos des effets respiratoires de la pollution. Certains ont rapporté s’être sentis en difficulté, prenant conscience de l’opportunité de renforcer significativement leur connaissance du sujet.
Ceci illustre à quel point il est essentiel que la pneumologie se mobilise, que les futurs médecins, et notamment ceux qui se destinent à la pneumologie, soient sensibilisés et formés à ces nouveaux aspects de la pathologie respiratoire.
La communication menée par les diverses structures pneumologiques lors de la COP 21 a été unitaire, les rassemblant autour d’un combat qu’il faut gagner par une communication plus agressive, par une plus grande présence dans les médias et les réseaux sociaux, par une information des pneumologues au travers notamment du texte synthétique récemment proposé par la SPLF, par un lobbying auprès de nos autorités pour des seuils de tolérance (ou d’intolérance ?) toujours plus bas et par une recherche active favorisée par des financements ciblés, comme cela a été proposé conjointement par la Fondation du souffle et le Fonds de recherche en santé respiratoire.
Restons unis dans ce combat qui ne fait que commencer !
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