Gwénola Levasseur, responsable du développement de la recherche au sein du département de médecine générale à l’Université de Rennes et Guillaume Fernadez ont réalisé une enquête auprès des généralistes libéraux bretons. Leur objectif ? Déterminer quelles étaient les réponses des praticiens lorsque "surviennent les pathologies et les incapacités liées au grand âge". En dépit d’un faible taux de retour à leur questionnaire (9,6%), mais grace à une quarantaine d’entretiens complémentaires, les deux sociologues ont ainsi dressé le profil-type du patient en perte d’autonomie. Il s’agit, en l’occurrence, dans les cabinets de Bretagne, de "patients âgés en moyenne de 83 ans". Un âge conforme à celui d’autres études qui montrent que "avant 80 ans les incapacités, difficultés ou impossibilités de réaliser les actes élémentaires comme se lever, s’habiller, faire sa toilette, sont rares". Mais le médical ne fait pas tout.
Comme le relèvent les auteurs, la prise en charge de telles situations suppose de produire une évaluation et un accompagnement de la personnne dans son environnement social. Une conduite qui s’avère, semble-t-il, difficile pour des généralistes qui n’ont pas suivi de formation gérontologique. A moins qu’ils fassent le choix de se positionner en amont des problèmes et de développer des critères de repérages précoces. Comme l’étude du relevé individuel d’activité de prescription trimestriel (le RIAP établi à partir des feuilles de soins remboursées) qui leur permet de connaître leur activité auprès des personnes de plus de 70 ans. Et, ce faisant de développer,une vigilance médicale accrue auprès de cette portion de leur patientèle, sur des pathologies physiques « classiquement » prédominantes : cardiovasculaires, neurologiques et rhumatismales. Tandis que sur le volet social, la coopération avec la famille permet au médecin de se décharger « de la recherche des services professionnels d’aide à domicile ou de soins, et des aides sociales », condition de pérennisation du maintien à domicile de la personne âgée dépendante...
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature