?Pas facile d’y voir clair dans les négociations conventionnelles. Comme au Festival d’Avignon, il y a le « in » et le « off ». Officiellement, les discussions sont suspendues depuis le 27 avril, date du dernier clash. La semaine passée, une réunion s’est néanmoins tenue avec tous vos représentants. Mais, chut, Il ne faut pas le dire?! C’était un rendez-vous informel... Une autre devait encore avoir lieu hier jeudi, mais avec une partie seulement de vos syndicats... Il faut croire que ce ne sont pas uniquement des gesticulations, puisque la Sécu a profité de ces dernières semaines pour avancer de très concrètes propositions.
Quelles leçons tirer de tout cela ? D’abord que les pistes des caisses concernant l’évolution du forfait médecin traitant et du CAPI ne déchaînent pas l’enthousiasme parmi vos représentants. Mais, bon... À ce stade, cela fait partie du jeu. Plus intéressant pour la suite : pour une fois, personne n’a vraiment envie de jouer la montre. La Sécu veut arriver à des solutions rapides sur l’accès aux soins. Les médecins espèrent obtenir des revalos sans tarder. Enfin, le gouvernement entend profiter de la nouvelle convention pour donner aux Français des réponses sur les questions laissées en suspend par la réforme Bachelot, mais aussi pour mettre le corps médical de son côté avant 2012. Tous ont donc un intérêt objectif à ce que les choses bougent. Or tout accord signé après l’été reporterait l’entrée en application des revalorisations après la présidentielle...
Dans ce contexte, le directeur de la CNAMTS jure qu’il parviendra bientôt à remettre tout le petit monde syndical autour de la table de négociation. Pour autant, le surplace actuel est révélateur du caractère étriqué du cadre de négociation. À commencer par la question des internes. C’est vrai, tous les carabins ne seront pas libéraux demain, donc pas forcément concernés par l’évolution du C ou le reformatage du CAPI. Mais en même temps, faut-il que les gamins soient « out », sur des questions aussi essentielles que la régulation de l’installation ou des dépassements ? Autre absent omniprésent dans le débat : les complémentaires. Frédéric Van Roekeghem n’envisage pas le secteur optionnel sans elles. Et la CSMF qui a pris la semaine dernière le chemin de la Mutualité se dit désormais prête à envisager un accord collectif avec les mutuelles. Il est peut-être temps de leur faire plus de place autour de la table.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature