L'AUTEUR ne fait pas que s'amuser. Il interroge l'énigme que constitue tout grand criminel. Mais il imagine d'installer en miroir un autre homme bizarre, Anatole Deibler, le dernier bourreau. Dialogue fasciné.
Christian Siméon imagine le dialogue fasciné de deux personnages qui ont à voir avec la mort d'autrui. Deux spécialistes, si l'on peut dire. Landru est joué par Christophe Garcia. Il s'est fait, jusqu'à l'hallucination, la tête du Monsieur de Gambais... Face à lui, Jean-Luc Revol est un Deibler à la fois assuré et anxieux, et réapparaît dans une composition très drôle.
La rencontre véritable de ces deux personnages inquiétants n'eut lieu que tardivement : c'est Deibler qui guillotina Landru le 25 février 1922. Deux actrices jouent les femmes, essentielles, vous en conviendrez, dans cette histoire ! Nathalie Hugon et Françoise Vallon sont très fines et dessinent avec fermeté et grâce leurs personnages.
L'intérêt de cette proposition tient aussi à la fluidité de la représentation. Costumes de Valérie Simonneau, chorégraphie de Sandrine Bonnet et un décor très astucieux de Sophie Jacob, jeune scénographe très douée. Jean Macqueron, qui signe la mise en scène, ne pèse en rien. Il donne le mouvement. Il trouve la juste distance entre ce qu'il y a là de fantaisie, ainsi que le revendique dès le titre Christian Siméon, auteur intéressant, habile, sensible, et ce qu'il y a de gravité dans ces deux cas... C'est sans prétention et plaisant.
L'Etoile du Nord , les lundi et samedi à 19 h, les mardi, jeudi, vendredi à 20 h 30, le dimanche à 16 h. Relâche le mercredi et, exceptionnellement, le 8 février. Durée : 1 h 40 (01.42.26.47.47).
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