Donner du paracétamol aux enfants pour éviter les risques d’hyperthermie et de convulsions fébriles consécutives à une vaccination, pourrait réduire la réponse immunitaire au vaccin, c’est ce que suggère une étude publiée le 17 octobre 2009 dans Le Lancet. Son auteur, le Pr Roman Prymula (République Tchèque), rappelle que la fièvre fait partie du processus inflammatoire normal de l’immunisation. Dans l’étude conduite auprès de 459 enfants, le pourcentage d’enfants ayant de la fièvre a été moindre dans le groupe recevant du paracétamol (42 % contre 66 % en primo-vaccination et 36 % contre 58 % pour une 2e injection), rien de bien étonnant à cela. Dans les deux groupes, il y a eu de rares cas de fièvre supérieure à 39,5°C (moins de 2 %).
Au cas par cas
En revanche, la mesure de la réponse immunitaire au vaccin, évaluée d’après la concentration d’anticorps, était significativement plus faible dans le groupe traité par paracétamol, surtout après la première injection. La prophylaxie antipyrétique ne devrait donc pas être recommandée en routine et son rapport bénéfice-risque soigneusement évaluée au cas par cas.
Autre nouvelle fraîche, maintenir les bébés en hypothermie pendant 72 heures (à 32-33°C) permet de préserver le cerveau des bébés de moins de 6 heures qui sont en asphyxie périnatale, selon une étude publiée dans le NEJM le 1er octobre 2009. Cela n’améliore pas le pronostic vital – les chances de survie sont de 45 à 50 % - , mais l’évaluation neurologique à 18 mois est meilleure dans le groupe de bébés soignés par l’hypothermie.
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