0LA NOUVELLE pièce de l'écrivain, mise en scène par Gilbert Désveaux, et jouée par un quatuor doué, éclaire, de manière originale, les relations mère-fils.
Il y a deux séries de propositions dans le spectacle que nous proposent Jean-Marie Besset et Gilbert Désveaux. Il y a une plongée dans l'adolescence. Deux garçons dans un lycée de province, vers la fin des années 70. En terminale. Bientôt ils seront séparés par les études et par la vie. Ils ne se retrouveront que plus tard. Il y a le nouveau, qui fascine, et celui qui l'admire et qui en tombe amoureux. C'est un thème classique de la littérature. Une épaisseur romanesque, dans une pièce brève et très bien dialoguée. Il y a leurs mères. Impeccables. Toujours bien habillées, coiffées. Pas très heureuses dans leur mariage. Les hommes vivent leur vie. Elles le prennent plus ou moins bien... N'en disons pas plus.
Ce qui trouble et questionne, c'est que ces deux mamans, aimantes et touchantes, sont interprétées par deux hommes. Ils ne sont en rien dans un travestissement tapageur. Ils sont ces femmes. Jean-Paul Muel d'une manière tellement naturelle que l'on oublie carrément qu'il est un acteur ! Alain Marcel, avec un personnage légèrement plus extraverti, donne lui aussi une belle humanité à cette femme.
Les deux jeunes gens sont sensibles, très bien distribués et dirigés, dans un décor simple de chaises d'école surdimensionnées. Robin Causse et Jonathan Drillet sont précis et fins. Cela donne un spectacle original et touchant.
Théâtre du Rond-Point, salle Jean-Tardieu, à 21 h du mardi au samedi, en matinée le dimanche à 15 h 30. Durée : 1 h 30. Jusqu'au 26 octobre (01.44.95.98.21). Le texte est publié par Les Quatre-Vents/Avant-Scène Théâtre (9 euros).
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