LE CABINET DES CURIOSITES
Au début du XXe siècle, on comptait sur les crachoirs pour limiter les risques de diffusion de la tuberculose. Mais tout n'était pas simple. En témoigne un texte publié dans le « British Medical Journal » en 1902.
« Lors d'une récente réunion de l'Académie de médecine, M. Périer présenta un rapport sur l'utilisation de crachoirs à la gare du Nord. Il y a quelque temps, l'académie a demandé aux Compagnies du chemin de fer français de placer des crachoirs dans les gares de façon que les personnes qui ont envie de cracher puissent le faire sans danger pour les autres. La Compagnie du Nord a placé des crachoirs du modèle recommandé par l'académie dans son terminus parisien et a engagé des infirmiers pour les surveiller. Les crachoirs sont disponibles depuis un an environ mais ils ont été très peu utilisés.
Il y a quelque temps, l'académie a établi un code de recommandations pour la prophylaxie de la tuberculose, code dans lequel, naturellement, la questions des crachats occupe une place prééminente. Etait recommandé un réceptacle qui pourrait tenir dans la poche et être utilisé discrètement. On espérait que cela déboucherait sur une baisse immédiate de la nuisance des crachats et que le crachoir de poche pourrait rapidement entrer dans la pratique. Hélas, quelque temps après la publication de ce document, un membre de l'académie, au profil inquisiteur, fit le tour des fabricants de matériel et des pharmaciens parisiens et demanda un crachoir. Aucun n'en avait en stock et, d'ailleurs, personne ne leur en avait jamais demandé. »
« BMJ » 1902 ; i : 223.
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