La vaccination contre le méningocoque C est maintenant recommandée à tous les nourrissons entre 1 et 2 ans, comme aux enfants, adolescents et jeunes adultes jusqu’à 24 ans inclus. Le schéma vaccinal est simplifié puisqu’il ne comporte plus qu’une seule injection. L’objectif est d’obtenir une immunité de groupe, qui permette la protection des sujets vaccinés, mais également des enfants de moins de un an - les plus touchés par les infections invasives à méningocoque (IIM).
Le choix de ne pas vacciner systématiquement les enfants de moins d’un an – mais seulement les sujets contact - a été fait car il s’agit d’une tranche d’âge où les vaccins sont déjà nombreux et où trois doses seraient nécessaires. Quant aux préadolescents, adolescents et jeunes adultes, ils sont également touchés par les IIM et cette tranche d’âge est celle où il y a le plus de portage à méningocoque. Il faut rappeler que le vaccin méningococcique C conjugué (Méningitec®) est à présent remboursé par la Sécurité Sociale. Il est indiqué pour la vaccination des enfants de plus de un an selon le nouveau schéma vaccinal et pour la vaccination des enfants de moins de un an qui auraient eu contact avec une IIM de sérogroupe C – 2 doses à au moins 2 mois d’intervalle et un rappel à l’âge de 2 ans et à 6 mois d’intervalle après la 2e dose.
La deuxième nouveauté concerne la vaccination contre le pneumocoque, avec le remplacement du vaccin conjugué à 7 valences par un vaccin conjugué à 13 valences (Prévenar 13®), maintenant disponible pour les schémas vaccinaux courants, en dehors des sujets à risque élevé de contracter une infection invasive à pneumocoque. Le vaccin heptavalent a perdu de son efficacité avec l’apparition de nouvelles souches (19A, 1, et F) actuellement prédominantes : il ne couvre que 16 % des infections invasives à pneumocoques contre environ 75 % des souches responsables des infections pour le nouveau vaccin.
Le schéma vaccinal reste le même pour le nouveau vaccin à 13 valences : 2 doses chez le nourrisson âgé de 2 et 4 mois avec un rappel à 12 mois. Ce rappel peut être fait le même jour qu’une dose de vaccin trivalent Rougeole-Oreillons-Rubéole ou de vaccin méningococcique C conjugué, en deux sites d’injection différents. Durant la période de transition du vaccin pneumococcique conjugué heptavalent vers le vaccin à 13 valences, pour les enfants âgés de moins de 2 ans ayant débuté leur vaccination avec un vaccin heptavalent, la vaccination sera poursuivie avec le vaccin conjugué 13-valent. Pour ceux qui ont reçu un schéma de vaccination complet (primo-vaccination et rappel) avec le vaccin conjugué heptavalent, une dose de rattrapage avec le vaccin conjugué 13-valent est recommandée au moins deux mois après l’injection de rappel et avant l’âge de 24 mois.
Enfin, pour la rougeole, l’InVS rappelle que 1 525 cas ont été déclarés en 2009, contre 604 en 2008 et 44 en 2007. Cette recrudescence est due en partie à une vaccination insuffisante (une seule dose au lieu de deux), mais aussi à la faible couverture vaccinale de cette maladie, moins de 90 % alors qu’elle devrait être supérieure à 95 % pour assurer une protection collective à la population.
Tous les enfants de 24 mois devraient avoir reçu deux doses du vaccin trivalent contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (1 dose à 12 mois, et une 2e entre 13 et 24 mois en guise de rattrapage systématique pour les 5 % d’enfants dont la séroconversion ne serait pas faite après la première dose). Les enfants accueillis en collectivité avant l’âge de 1 an doivent recevoir une dose à 9 mois, et une 2e dose entre 12 et 15 mois. La conduite vaccinale des sujets contacts est également cadrée dans les nouvelles recommandations. La vaccination doit être menée dans les 72 heures qui suivent le contage : chez l’enfant de 6 à 8 mois, une dose de vaccin monovalent puis le vaccin trivalent selon le schéma vaccinal recommandé, tandis que chez l’enfant âgé de 9 à 11 mois qui n’a encore reçu aucune dose, la vaccination est immédiatement débutée.
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